Une séparation des hommes et des femmes pour la prière à la Grande Mosquée de Paris, a été décidée il y a plusieurs semaines en réponse à l'affluence croissante de fidèles d'après l'institution.
Les femmes priaient jusqu'alors dans la grande salle commune derrière un rideau les séparant des hommes.
La salle désormais dévolue aux femmes, est située sous la salle de prière principale. Une panneau érigé en entrée indique « la salle de prière des femmes est désormais situé au
sous sol »
Certaines femmes trouvent cette nouvelle salle –sans fenêtres- grande, intimiste, mais regrettent de devoir passer devant la salle des ablutions des hommes pour y accéder.
D’autres désapprouvent complètement de la décision et pour exprimer leur mécontentement elles avaient tenté d'accéder à la principale salle de prière et en avaient été empêchées par la sécurité et des fidèles.
Suite à la médiatisation de l’affaire l’institution a réagi. Le panneau a été re-rédigé autrement : « la salle de prière des femmes est désormais situé à
l’entre-sol », Exit donc ce sous sol source d’équivoque.
Mais ça ne vous rappelle rien ça ? : La vidéosurveillance qui devient de la video-tranquilité Le plan social qui devient un plan de continuité de l’activité Et une tentative échouée de Sarkozy de remplacer chômage partiel par activité partielle |
La mosquée de Paris fait elle appel aux mêmes cabinets que les hommes politiques ?
Je reviens sur la première affiche : c’était une maladresse : on ne peut pas militer d’un côté pour que les fidèles puissent prier dans des conditions dignes et décider d’un coup de renvoyer une partie d’entre eux dans les sous sol (des femmes de surcroît).
Les musulmans savent que la prière dans une mosquée est une quasi-obligation pour les hommes et qu’elle reste facultative pour les femmes mais les ennemis dont on ne manque pas vont exploiter l’événement pour jouer leur rengaine habituelle sur l’islam et les femmes.
Mais changer de panneau n’est pas la solution, il faut voir ce qui gène les femmes dans cette nouvelle configuration et essayer d’y répondre : mise en place de fenêtres, un accès dédié et une salle qui se marie avec le reste de l’immeuble pour ne pas se sentir exclues. Si des contraintes –découlant du statut de l’édifice- ne permettent pas de faire un certain nombre de travaux il faut l’expliquer aux concernées.