Réponse : elle ne sait pas quoi en faire à priori.
Prenons le cas d’Apple. J’avais expliqué dans un article l’étendue des marges de l’entreprise :
[url=t2472-marges-quel-est-le-secret-d-apple]https://mizania.forumdediscussions.com/t2472-marges-quel-est-le-secret-d-apple[/url]
Avec de telles marges, c’est logique de gagner beaucoup d’argent. L’agence de notation financière Moody's a chiffré à 150 milliards de dollars (près de 111 milliards d'euros) l'argent frais - le « cash » - dont dispose la firme à la pomme dans ses caisses, et dont elle ne fait aucun usage.
C'est plus que le PIB du Maroc en 2013 (105 milliards $) et un peu plus de 5 % du produit intérieur brut (PIB) français et bien plus que la valorisation de Facebook en Bourse (110 milliards de dollars).
A quoi sert cette montagne d'argent sur laquelle est assise la Silicon Valley ?
Dans l'absolu, à rien. Et c'est précisément ce que dénoncent de plus en plus analystes, médias et membres du gouvernement outre-Atlantique où la reprise, bien qu'avérée, reste timide et surtout peu portée par les investissements.
Apple n'est en effet pas une compagnie pétrolière, ses investissements sont modestes comparés à une plate-forme offshore, par exemple, et se situent pour une large part dans la recherche et développement. Par ailleurs, la firme n'a pas de politique d'acquisition d'envergure et a pendant longtemps entretenu, malgré les critiques - celles de Carl Icahn sont les plus audibles -, une politique de distribution très parcimonieuse de dividendes aux actionnaires.