Après :
- le vélos-taxi
- taxi-moto,
- VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur)
- les clandestins,
- l'autolib et vélib
En voici une nouvelle qui ne pas leur plaire :
La société américaine Uber va proposer aux Parisiens un service de « covoiturage urbain » à partir du mercredi 5 février 2014. « L'idée, c'est de permettre à un particulier de conduire d'autres particuliers au volant de son propre véhicule », explique au Monde Pierre-Dimitri Gore-Coty, le responsable de la start-up en France.
M. Tout-le-Monde doit aussi pouvoir proposer une bouteille d'eau minérale pour désaltérer, si besoin, son client – qualité de service oblige. « Ce n'est pas non plus le même standing qu'un véhicule avec chauffeur classique, précise M. Gore-Coty. Là, le client s'assied à l'avant de la voiture, c'est dans la logique du partage, de l'économie collaborative ».
En échange d'une petite commission sur chaque course, Uber fournit l'application mobile – téléchargeable sur smartphones et tablettes à partir de mercredi –, qui propose différents profils de chauffeurs et qui les connecte en temps réel avec les clients. Elle est censée aussi garantir le sérieux des chauffeurs.
Avant de conduire un passager, ces derniers seront soumis à un examen attentif, assure Uber. Ils devront produire un permis de conduire de plus de 3 ans, un extrait de leur casier judiciaire, leur historique d'assurance… Et avoir un entretien de quelques minutes avec un salarié de l'entreprise. « Cela nous coûte cher, il faut que les clients aient confiance en nos chauffeurs. Chacun d'entre eux sera en plus “noté” en permanence par ses passagers », souligne M. Gore-Coty.
Charge au conducteur, en revanche, de signaler ses revenus à l'administration fiscale. Celui-ci devra également faire part de son activité à son assurance pour être couvert en cas d'accident.
Ces entreprises n'ont pas le droit de charger des clients à la volée, une pratique qui reste l'apanage des taxis.
En effet, à Paris, 3 start-up se sont lancées sur ce créneau inventé par la société californienne Lyft, un concurrent d'Uber. Heetch teste son service depuis la mi-2013 : « On se focalise sur les jeudis, les vendredis et les samedis soir, quand l'offre de transport est la plus réduite », dit Teddy Pellerin, l'un des cofondateurs de Heetch.
Il y a aussi Djump, une start-up bruxelloise. « Nous, on fonctionne sur une logique de village, où les habitants se partagent les frais d'un véhicule. La donation au chauffeur est libre », explique Alexis Marcadet, le responsable de Djump à Paris.
Enfin, Miinute relève du pur collaboratif : « On veut faire ce qu'on aurait rêvé d'avoir il y a quelques années quand on était étudiants, pour rentrer chez nous après une soirée », précise Mehdi Amour, le cofondateur de Miinute.
Si l'on ajoute d'autres sociétés collaboratives plus avancées – BlaBlaCar, le leader européen du covoiturage, ou Drivy, un site de location de voiture entre particuliers –, la France est à la pointe dans les nouvelles manières de se déplacer.