D'un ordinateur à un autre, les sites de réservation de billets affichent des écarts de prix incompréhensibles sur des vols similaires. Et rien de plus chronophage que de faire la chasse au bon plan en se connectant plusieurs fois par jour et d'un terminal différent pour éviter que l'IP (la « carte d'identité » de l'ordinateur) ne soit repérée par les algorithmes qui fixent le prix du billet en fonction de votre intérêt pour une destination.
Un site s'est donc lancé sur le créneau : Yapta, un moteur de recherche de billets basé sur les prix, propose désormais à ses utilisateurs de leur envoyer une alerte en cas de baisse de prix intervenant dans les 24 heures après l'achat du billet. Si la baisse de prix est supérieure aux frais de modification du billet, Yapta propose alors à l'internaute de le changer ( ??? pas très pratique, la plupart des billets sont non modifiables).
Après avoir analysé des quantités de statistiques, le moteur de recherche Skyscanner a déterminé qu'il valait mieux acheter son billet en janvier, les prix y sont statistiquement inférieurs d'environ 11 % par rapport à la moyenne. En revanche, ceux-ci explosent en juillet, août et décembre, et ce quelle que soit la date du voyage acheté.
De la même façon, les statistiques collectées et analysées par Yapta pontent les vols sur lesquels la volatilité est la plus élevée, et ceux sur lesquels on peut se permettre d'hésiter. Pour capter une baisse de prix, mieux vaut se connecter en début de semaine, surtout les mardis et mercredis.
Autre astuce : les places en business class ont tendance à baisser en dehors des heures de bureau.... Réserver son billet pendant les petites heures de la nuit fait d'ailleurs partie des combines bien connues des voyageurs.
Sur le site de réservation de la SNCF, les prix montent à mesure que le train se remplit, et les franchissements de seuil tarifaires peuvent intervenir plusieurs fois pas jour, surtout s'il s'agit d'une destination très demandée ou d'une période de pointe.
Face à la grogne des clients, et pour éviter le « tourisme » du billet d'avion, les compagnies aériennes se sont elles aussi mises à proposer des solutions. British Airways, par exemple, donne la possibilité de garantir, moyennant une dizaine de dollars, de « bloquer » un prix pendant 72 heures, le temps que l'internaute fasse tourner les moteurs comparatifs, trouve le meilleur prix, et se décide à acheter.