Peut on se permettre de détruire l’avenir d’un étudiant pour 100 DH ?

Cet été 2014, plusieurs étudiants ont été éliminés de certains concours parce qu’ils n’ont pas  payé les frais d'inscription de 100 DH.
 
Selon ces étudiants malheureux, les modalités de paiement des 100 DH n'étaient pas détaillées surtout pour ceux qui se sont inscrits via le net.
 
Pour un oubli ou une omission ne peut il y avoir autre réponse que l’élimination ?
 
Autre cas arrivé pendant l’été : Salma et Soumaya El Ahmadi soeurs jumelles et excellentes élèves, ont saisi la justice marocaine pour leur délivre leur examen du baccalauréat qui leur a été refusé.
 
Accusées de fraude, elles ne pourront pas le repasser avant deux ans. En cause un 0 chacune en philosophie. Le correcteur a estimé que les deux copies présentaient un grand nombre de similitudes. La première copie avait auparavant reçu la note de 15
 
Les parents des jumelles ont déposé un recours devant la justice qui, le 3 juillet 2014, a annulé l’accusation de fraude qui pesait sur leurs filles. Mais le président de l’académie d’Oujda, où elles ont passé leur examen, n’a pas voulu appliquer la décision judiciaire. Il a renvoyé l’affaire devant ses supérieurs, le ministère de l’Education, qui lui aussi a refusé d’annuler l’accusation de fraude. Il estime que c’est l’Académie régionale de l’Education et de la Formation (AREF) qui est la seule habilitée à lever les soupçons de fraude.
 
Pendant ce temps, les sessions de rattrapage se sont terminées. A moins d’une décision exceptionnelle, les deux jeunes filles n’auront pas leur baccalauréat cette année. Les soeurs jumelles, qui souhaitaient faire leurs études en Allemagne, ont raté les concours d’été et devraient attendre la session d’hiver.
                                  
Voilà comment on brise l’avenir des gens