Cet enfermement dans les origines religieuses du terrorisme semble aveugler les journalistes.
Suite au drame de la compagnie allemande German wings voici certaines questions posées :
Mercredi sur Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach s’est donc essayé :
« Dans les noms que vous avez des passagers, y en a pas qui viennent d’endroits où on pourrait soupçonner qu’ils sont en mission suicidaire ?
– Il n’y a aucun nom de cette nature, pour répondre précisément à votre question. »
Le jeudi, on a appris que le copilote s’était enfermé dans le cockpit dix minutes avant que l’avion ne s’écrase contre une montagne. Suicide ? Attentat ?
Pour beaucoup de journalistes , connaître sa nationalité paraissait de nouveau essentielle.
Échantillon des questions au procureur de Marseille:
« Pouvez-vous donner le nom, la nationalité et l’origine ethnique du copilote ? »
Et le procureur de répondre de façon encore plus directe :
« Il est de nationalité allemande, j’ignore son origine ethnique. [...] Et il n’est pas répertorié comme terroriste, si c’est ça que vous voulez dire. »
« C’est politiquement incorrect, mais est-ce qu’on peut donner la religion du copilote ?
– Je vous ai donné sa nationalité, mais je ne connais pas sa religion. Le jour où je l’aurai, je la donnerai, mais je ne pense pas que ce soit de ce côté-là qu’il faille chercher [..] Il s’appelle Andreas Lubitz. »