Les infirmiers seront, à partir de samedi 18 avril, les premiers professionnels de santé libéraux à voir leur liberté d'installation limitée, pour corriger leur répartition inégale sur le territoire, alors que les médecins semblent – pour l'instant – y avoir échappé. Un accord signé en septembre 2008 entre l'assurance maladie et les syndicats infirmiers, qui entre en vigueur samedi, vise à mieux répartir les infirmiers, dont la densité varie de 1 à 7 selon les régions.
Dans les zones "très surdotées" (sur le pourtour méditerranéen, en Corse ou en Bretagne), les infirmiers ne pourront s'installer (s'ils veulent bénéficier d'un conventionnement de l'assurance maladie) qu'à condition de compenser le départ d'un de leurs collègues, par exemple à la retraite. A l'inverse, dans les zones "très sous-dotées", ils pourront bénéficier d'aides pour s'installer ou rester.
En contrepartie de cette entrave à la liberté d'installation, les syndicats ont obtenu des revalorisations tarifaires, avec une hausse des honoraires en 2009 correspondant en année pleine à +5,33 %.