Si vous projetez d'investir dans un camion pour transporter de la marchandise, ce n'est pas le bon moment. Le secteur est en pleine déroute :
- Au second semestre 2008, ce secteur a supprimé environ 10 000 postes
- En 2008 : 1 580 sociétés ont été liquidées ou mises en redressement judiciaire (contre 1 469 en 2006). La fédération nationale des transports routiers (FNTR) avance le chiffre de 2 122
Sensible aux fluctuations de la conjoncture, le transport routier de marchandises souffre, car les échanges entre agents économiques ont chuté en moyenne de 20 % à 25 %.
La flambée du pétrole n'a pas arrangé les choses
Les gros confient l'acheminement de marchandises à des PME en imposant leurs conditions - notamment au niveau des prix
La concurrence internationale est rude, d'autant plus que les transporteurs de certains pays européens sont soumis à des règles très favorables : fiscalité moins lourde qu'en France, durée du travail plus longue...
A partir du 1er mai, les transporteurs des pays ayant adhéré à l'Union européenne en 2004 pourront faire du cabotage en France (c'est-à-dire effectuer, à titre temporaire, du transport de marchandises dans l'Hexagone sans y être établis).
En chiffres
Effectifs. En 2008, 602 000 salariés travaillaient dans le transport routier de marchandises, d'après la Fédération des entreprises de transport et de logistique (TLF), contre 510 000 en 2000.
Salaires. En 2005, la rémunération mensuelle d'un "conducteur grand routier" s'élevait, en moyenne, à 2 131 euros (primes comprises) pour 206 heures travaillées, d'après le Centre d'analyse stratégique (CAS).
Activités. Le transport routier assure l'acheminement "de près de 80 % des marchandises en tonnes-kilomètres", d'après le CAS.