Une étude, réalisée parle Commonwealth husiness council et exposée lors du sommet africain sur l'outsourcing, classe le Maroc en 5ème position sur une top list de 15 pays africains.
Si ce rang n'est pas si mauvais en soit, il est gênant car il classe le Maroc derrière ses concurrents immédiats dans le secteur. Le Maroc est ainsi devancé par l'Egypte qui arrive en tête du classement, suivie de l'île Maurice, l'Afrique du Sud et la Tunisie.
Le Maroc finit ainsi avec un score général de 6,43 contre 6,77 pour la Tunisie et 7,18 pour l'Egypte. Des scores qui font référence à l'attractivité générale du pays dans le secteur de l'externalisation des services. Ce n'est pas tout, le rapport, qui a passé au peigne fin tous les aspects de l'externalisation dans les pays africains, va dans le détail.
Le Maroc montre ainsi de grandes faiblesses dans les ressources humaines et l'environnement des affaires dans le secteur. Dans ces deux volets, le pays a fini 7e du classement avec des scores respectifs de 3,1 et 3,2.
Le détail du classement propre à la compétence et à la disponibilité des ressources humaines montre que le Maroc se positionne en 4ème place en termes de quantité et de qualité des RH. Il est 5ème dans le niveau de formation et la maîtrise de la langue. Il finit toutefois à la 15ème position en termes de coût de la vie et à la 13ème en ce qui concerne celui de la main-d'œuvre.
Pour ce qui est de l'environnement des affaires, le Maroc est 3ème en termes de services à l'exportation, de risques géopolitiques et risques de change. Il est 4ème dans ses performances dans le domaine des TIC. Ce qui pénalise le pays dans ce chapitre, c'est le niveau élevé de l'impôt et du financement bancaire, pour lesquels il est classé 13ème et 14ème respectivement.
Un autre critère d'évaluation de l'attractivité du pays a été analysé. Il s'agit de l'infrastructure existante. Le Maroc est le meilleur en termes de disponibilité de bande passante Internet. Toutefois, il est 3ème pour la couverture en électricité, 4ème dans les réseaux de transport routier et ferroviaire et 5ème pour ce qui est de l'équipement en réseau. Enfin, le Maroc baisse sensiblement dans le classement quant il s'agit d'évaluer le coût du foncier et des installations de réseau.
Le rapport, qui vise les donneurs d'ordres et tente d'aider à la prise de décision dans le choix du pays de destination de l'outsourcing, insiste sur l'opportunité dont les pays africains disposent aujourd'hui. Les analystes jugent que l'externalisation des TIC, par exemple, traverse une phase particulièrement dynamique dans le continent avec les annonces successives de nouveaux projets d'infrastructures. L'Afrique est ainsi en train de s'ériger comme pôle de concurrence aux pays d'autres régions déjà leaders dans le secteur, notamment l'Inde, les Philippines, le Mexique ou la Chine. Et c'est dans cette conjoncture que les pays africains doivent se trouver un positionnement clair et fort. Le Maroc, qui mise gros sur l'outsourcing, est plus particulièrement concerné.