Autolib' pas pour 2009

Principe : mettre en place l’équivalent de Vélib' avec des voitures. "Autolib' permettra à de nombreux Parisiens de se séparer définitivement de leur voiture polluante tout en conservant indépendance et mobilité".

Cette fois la banlieue a été impliqué dés le début du projet. 80 communes de la métropole ont été sollicitées pour accueillir le maillage d'un réseau de stations ou seront disposées jusqu'à 5 000 automobiles, dont 2 000 à Paris.

Ces petites voitures estampillées vélib devraient faire son apparition sur la chaussée parisienne cette année. 2009 est bien entamée et les difficultés contrecarrant la mise en place de ce réseau de véhicules en libre-service s'additionnent. Le calendrier initial est déjà largement dépassé.

Raisons du retard :

1- L’Autolib étant étendu à la banlieue, il fallait des règles communes de fonctionnement, d’où la volonté de créer un syndicat mixte ouvert. Le projet présenté a eu un avis faisant part de plusieurs "observations techniques et juridiques". Paris devra donc revoir sa copie pour obtenir le feu vert de l'Etat.

2- Paris comptait sur la région pour participer au financement d'Autolib' à hauteur de 10 millions d'euros. Une somme importante que Paris n'obtiendra pas. Pas de consensus autour.


3- Paris devra trouver de l'espace pour 1 400 stations. 700 emplacements sont prévus en sous-sol et 700 autres sur la voirie. C’est difficile étant donné que les emplacements ont été largement pour les Vélib', les couloirs de bus et les pistes cyclables. Dernier espoir les espaces de livraison non exploités.

4- Autre chose, le projet était construit autour de véhicules propres, sans émission de Co2, mais les constructeurs ne sont pas prêts. Electrique, hybride ou essence ? La motorisation d'Autolib' fait débat. Le cahier des charges n'est pas prêt non plus.


5- Dernier écueil concerne les leçons tirés du Vélib'. Les milliers de Vélib' volés ou vandalisés depuis l'inauguration, il y a moins de 2 ans ne peuvent être ignorés. Les Autolib' devraient intégrer de l'électronique embarquée qui permettra de les localiser, afin de dissuader les vols. La Mairie réfléchit aussi à un système qui permettra d'identifier les conducteurs grâce à une puce électronique. Enfin, chaque "autolibiste" pourrait être invité à noter l'état de l'automobile qu'il emprunte. Les parades possibles contre le vandalisme restent hélas minces.

Le dossier Autolib’ entre dans une nouvelle phase. La mairie de Paris a choisi ce vendredi 4 candidats susceptibles de remporter le marché public de la réalisation et de la gestion du système de location d’automobile en libre-service, que la capitale souhaite mettre en service au 2ème semestre 2011.

Sur les 6 dossiers qu’elle avait reçus, elle a retenu 4 candidatures :
- Ada,
- Bolloré,
- le consortium Avis-RATP développement-SNCF-Vinci Park
- Veolia transport urbain.

Les compétiteurs disposent de 3 mois pour peaufiner leurs dossiers.

"Après le dépôt des offres en juin, le syndicat négociera avec les candidats pour attribuer le contrat de délégation de service public à la fin de l’année 2010", précise-t-on à la mairie de Paris.

Le groupe Bolloré a remporté, jeudi 16 décembre, le contrat Autolib', projet de voitures électriques en libre-service à Paris a annoncé Annick Lepetit, adjointe PS chargée des transports et présidente du syndicat mixte Autolib'.

Une quarantaine de villes de la région Ile-de-France ainsi que le conseil régional participent, au sein du syndicat Autolib', à ce projet .

En juillet, la ville avait retenu 3 candidats :
- Bolloré,
- le consortium Avis-RATP développement-SNCF-Vinci Park
- le groupement VTLIB' (Véolia transport urbain).

Mais dès octobre, "c'est Bolloré qui s'est distingué des autres par une offre de service dans sa globalité la plus intéressante", selon Mme Lepetit, citant "un investissement extrêmement fort" de ce groupe.

Ce ne sera pas la "Blue Car" de Bolloré, régulièrement citée comme étant la futur Autolib', qui sera le modèle Autolib'. Bolloré a créé une voiture de 4 places ad hoc et ce véhicule sera fabriqué en Italie à Turin. Ses batteries au "lithium métal polymère" seront fabriquées en Bretagne, avec un temps de recharge de 4 heures.

En tout, 3 000 voitures électriques devraient dans un premier temps être mises en circulation à la fin 2011 dans Paris et sa région. Les stations seront à la charge des communes (50 000 euros par station pour 50 millions d'euros total d'investissement des communes).

Bolloré a investi 60 millions d'euros pour ce projet.

Les premières voitures électriques en libre-service circuleront à Paris dimanche 02 octobre 2011,

66 véhicules Bolloré Bluecar devraient être mis à disposition et 33 stations ouvertes dans la capitale.

Après deux mois de test grandeur nature, les Parisiens découvrent ce lundi, cinq ans après le Vélib', les voitures électriques de location Autolib'.


Tous les détails sur : http://www.autolib-paris.fr/

Démarrage délicat pour Autolib'

- Des stations vides,
- La voiture serait également victime de pannes et dégradations.

Un mois après son lancement, le système de location de voitures électriques en libre service Autolib' connaît un démarrage délicat .

"Concernant les pannes et dégradations c'est faux, nous en avons beaucoup moins que prévues", assure toutefois mardi Sylvain Marty, directeur du syndicat mixte Autolib'.

Il reconnait cependant que "les délais de réparation sont un peu longs". Sur 300 voitures en circulation pour l'instant dans Paris et 45 communes, "50 sont en réparation" au centre opérationnel des Autolib' à Vaucresson (Hauts-de-Seine).

De même, lorsque la carte de localisation des Autolib' disponibles sur le site officiel www.autolib.eu, de très nombreuses stations ou presque affichent "0", soit aucune voiture disponible.

Ceci est normal, puisque le nombre de voitures à disposition actuellement est faible au regard du nombre de stations, se défend l'homme d'affaires Vincent Bolloré. "Comme on a 250 stations, ça ne fait pas beaucoup (de voiture), au maximum une par station", explique-t-il. Cette situation devrait évoluer rapidement, assure-t-il, puisque "nous en livrons 250 en janvier, 300 en février, 350 en mars et un peu plus de 350 les mois suivants".

"Il y a plus de demandes que de voitures, puisque nous avons 7.200 abonnés", souligne-t-il.

La ville "ajoute 70 voitures par semaine" dans le circuit depuis lundi, précise pour sa part la ville de Paris.

Autre problème, le manque de fiabilité du système de localisation : "Nous avons un problème informatique avec le repérage. Il y a en réalité plus de voitures que le site ne l'indique, cela va être résolu", a-t-il ajouté.

"A la fin de la semaine, on passe à un système de géolocalisation", plus performant, expliqué Vincent Bolloré, ce qui selon lui devrait permettre de résoudre le problème.

Et pour les réparations ? "Nous allons revoir le système car au moindre problème comme un rétroviseur abîmé, le véhicule est retiré du circuit et amené à Vaucresson". La ville veut "réparer" les dégâts légers sur place dans les stations, notamment.

Le groupe de Vincent Bolloré a investi 100 millions d'euros, plus 80 millions chaque prochaine année, pour un investissement total, comprenant la mise au point des batteries, de 1,5 milliard d'euros. Autolib' devrait parvenir "à l'équilibre" dans 7 ans, avait annoncé Vincent Bolloré mi-décembre.