L’histoire
La particularité de la situation de Montpellier tient à la personnalité de celui qui fut longtemps son maire, Georges Frêche, qui a toujours été hostile à ce que les musulmans possèdent leur lieu de culte. A deux reprises, le projet de construction d'une mosquée, financée par les dons des fidèles, lui a été présenté. A chaque fois, en 1995 et en 1999, M. Frêche a fait préempter les terrains.
En 2002, il a fait construire une "salle polyvalente à caractère associatif". Et a confié à une association de Franco-Marocains le soin d'en faire une mosquée. La salle est animée par un employé municipal, Lhoussine Tahri. Il s'est adjoint les services d'un imam qui galvanise les foules mais est en même temps contesté, un érudit maroco-canadien, Mohamed Khattabi.
Mais en 2006, le tribunal administratif a donné tort à la mairie, au motif qu'elle ne pouvait pas financer ainsi des lieux de culte. La décision, confirmée en appel, est aujourd'hui pendante devant le Conseil d'Etat.
Depuis 2002, l'affaire provoque régulièrement des tensions dans la communauté marocaine. Selon David Mendel, l'avocat des plaignants, "l'association responsable de la salle n'est plus gérée depuis 2 ans ! Cela fait 2 ans qu'il n'y a eu aucune approbation des comptes".
Hélène Mandroux (PS), qui a succédé à M. Frêche, avait jusqu'ici assumé les choix de son prédécesseur. Elle a pour la première fois reconnu, devant les habitants du quartier, que les revendications des musulmans à posséder et gérer comme ils l'entendent leur lieu de culte étaient légitimes. Les fidèles pourraient racheter la salle associative ou construire une mosquée, alternative que semble privilégier la nouvelle élue.
Voilà ,
Mais à y voir d’un autre angle, on voit l’étendue de la tache qui attend les musulmans de France. Parce qu’un maire est hostile à la construction d’une mosquée, les gens doivent attendre des dizaines d’années. Je ne trouve pas ça normal dans un pays de droit.
Soit c’est interdit et dans ce cas là, on ferme la parenthèse, soit les musulmans de Montpellier sont dans leur droit et là ils doivent disposer de leur lieu de culte. Le fait qu’un seul homme puisse bloquer le tout me parait insoutenable.