Le répulsif le plus utilisé au monde dans les produits contre les piqûres d'insectes, le "DEET", présente, in vitro, une toxicité pour le système nerveux des mammifères.
Dans une étude publiée mercredi 5 août sur le site de la revue BioMed Central Biology, une équipe internationale menée par les Français Vincent Corbel (Institut de recherche pour le développement, Montpellier) et Bruno Lapied (université d'Angers) démontre pour la première fois que le DEET inhibe une enzyme clé dans l'échange d'information entre les cellules nerveuses, l'acétylcholinestérase.
Cette molécule agit en modifiant les perceptions olfactives du moustique, et donc son comportement : l'insecte ne piquera pas une peau imprégnée d'une préparation à base de DEET. "En effectuant des tests, nous avons constaté que des moustiques mouraient, ce que l'on observe avec un insecticide mais normalement pas avec un répulsif, explique Bruno Lapied. Sachant que la structure chimique du DEET est proche de celles de certains pesticides organophosphorés ou carbamates, nous avons cherché à montrer si, comme eux, il inhibait l'activité de l'acétylcholinestérase."