Le coût de la rentrée universitaire s'annonce en hausse, de l'ordre de 3 % à 3,2 %, selon les indicateurs publiés séparément mardi 25 août par deux organisations étudiantes, la FAGE et l'UNEF.
Les disparités s'accroissent entre Paris et la province, assure l'organisation. Le budget pour le mois de la rentrée (qui s'alourdit des frais d'inscription et d'installation) atteindrait 3 054,36 euros pour un étudiant parisien et 2 472,63 euros pour un étudiant de province.
Sans surprise, le logement est le principal responsable de cette hausse. Les coûts inhérents à ce poste continuent d'augmenter, principalement en région parisienne, et se loger représente près de 50 % du budget de la rentrée étudiante. L'UNEF chiffre l'augmentation du loyer à Paris à 8,3 %. Le manque crucial de logement étudiant, notamment en Ile-de-France, expliquerait cette hausse.
Les frais d'inscription à l'université (+ 1,55 % en moyenne pondérée pour les licences, masters et doctorats), le prix du ticket de restaurant universitaire (plus 5 centimes à 2,90 euros) et la cotisation à la Sécurité sociale étudiante augmentent encore.
La baisse du budget de l'alimentation ainsi que des fournitures ne suffit pas à compenser les augmentations, font remarquer les organisations étudiantes. Dans ce contexte, la FAGE continue de réclamer la mise en place d'une allocation de rentrée étudiante de 400 euros sur le modèle de l'allocation de rentrée scolaire.
De son côté, l'UNEF demande une revalorisation de 10 % du montant des bourses pour 2009 afin de rattraper leur érosion depuis 2001, la création d'un dixième mois de bourse en septembre et un coup de pouce pour les aides au logement.
Le ministère de l'enseignement supérieur estime le coût de la rentrée relativement stable au vu des chiffres de l'Insee. Il rappelle que les étudiants franciliens bénéficient d'une aide de 153 euros par an pour les transports et précise que le montant des bourses pour 2009 fait encore l'objet d'arbitrages.