L’ancienne actrice française et présidente de la Fondation Brigitte Bardot (FBB) souhaite une décision favorable à « l’étourdissement préalable des animaux pour tous les abattages rituels en France » pour les prochaines fêtes musulmanes de l’Aïd El Kabîr.
« Je me bats depuis 1981», lança Brigitte Bardot dans une interview accordée à l’Associated Press (AP), portant sur le dossier du sort réservé aux animaux sacrifiés lors des fêtes musulmanes, notamment celle de l’Aïd El Kabîr.
Elle avait obtenu gain de cause auprès de Dalil Boubakeur, président à l’époque du Conseil français du culte musulman (CFCM), ainsi qu’auprès du Grand mufti de Lyon. Ces deux personnalités musulmanes avaient attesté le fait que « l’étourdissement préalable ne s’opposait pas aux textes religieux», du moment où, le mouton, « bien qu’inconscient », est toujours vivant au moment du sacrifice.
Aujourd’hui, lasse d’assister au ping-pong entre le ministère de l’Intérieur et celui de l’Agriculture concernant ce dossier, la défenseur des animaux est allée se référer auprès du grand manitou, pour faire bouger les choses. Des choses qu’elle veut, par ailleurs, très claires : « il ne s'agit nullement d'un problème sur le fond et la pratique religieuse des musulmans de France, mais sur la forme. Aussi, j'en appelle à leur compassion ». Elle ajoute également dans l’interview accordée à l’AP que la religion islamique en elle même précise bien dans ses textes les conditions dans lesquelles les moutons doivent être sacrifiés : « Les moutons ne doivent pas voir la lame qui va les sacrifier ou être en contact avec d'autres bêtes devant subir le même sort », lance-t-elle, à titre d’exemple.
Sur les 200 000 ovins sacrifiés chaque année à l’occasion de l’Aïd El Kabîr en France, 70 000 l’ont été en dehors des abattoirs, d’après le ministère de l’Agriculture. A quelques jours de l’autre grande fête musulmane, l’Aïd El Fitr, Brigitte Bardot part ainsi en croisade pour une mort « plus humaine » des moutons.