La mort subite du nourrisson, à l'origine de 400 décès par an en France, serait due à l'activité exagérée du nerf vague, qui ralentit la fonction cardiaque, selon une étude multidisciplinaire de la Faculté de médecine de l'université de Strasbourg.
"L'originalité et l'intérêt majeur des travaux strasbourgeois résident dans la perspective d'un diagnostic précoce des risques courus par le nouveau-né, grâce à l'examen d'un simple échantillon sanguin et d'un traitement préventif, puisque les médicaments existent", a indiqué mercredi le professeur Pascal Bousquet, directeur du laboratoire de neurobiologie et pharmacologie cardiovasculaires.
Le syndrome de la mort subite du nourrisson, qui frappe dans la 1ère année de la vie, est la 3ème cause de mortalité infantile dans cette tranche d'âge et frappe un bébé sur 2000 en moyenne en France.
Depuis une quinzaine d'années, lorsqu'on a découvert que le risque pouvait être réduit en faisant dormir les bébés sur le dos et non plus sur le ventre, le taux de décès par mort subite a diminué de plus de 50 %, mais ce syndrome n'a pas été éliminé.