Le Parisien-Aujourd'hui en France révèle que des milliers de logements HLM habitables sont laissés vides, avec, dans certaines villes, des taux de vacance très supérieurs à la moyenne nationale.
Le quotidien s'appuie sur un "listing" confidentiel recensant les taux d'occupation dans les 16000 villes disposant d'un parc d'habitations à loyer modéré (HLM), pour conclure que "certains bailleurs sociaux affichent encore 7 %, 8 % voire 10 %, 12 % d'appartements" vides.
Ce en raison de nécessaires travaux de réhabilitation, mais aussi à cause d'une mauvaise gestion de l'habitat par les bailleurs ou du manque d'attractivité de logements anciens parfois plus chers que le parc privé.
Les exemples les plus criants seraient dans les villes disposant d'un parc de plus de 300 logements HLM :
Modane (Savoie, 18,3 % de logements vides),
Revin (Ardennes, 17,6 %),
Hombourg-Haut (Moselle, 16,3 %)
Sucy-en-Brie (Val-de-Marne, 15,8 %).
Les communes disposant d'un parc supérieur à 100 habitations comptabiliseraient un total de 8000 logements inoccupés, selon le listing.
La moyenne du taux de vacance en France, qui compte 4 millions de logements sociaux pour 10 millions d'habitants, oscille pour sa part entre 3 % et 4 %, tandis que près de 700 000 familles sont inscrites sur des listes d'attente.
Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'habitat (USH), récuse ces chiffres parus dans Le Parisien. Il dénonce "une communication d'opportunité pendant le congrès pour éviter au ministre de s'exprimer sur les véritables attentes des acteurs du monde HLM".
"Une note 'confidentielle', dont on ne connaît pas la source, mais dont on peut imaginer d'où elle vient, met en exergue des réalités lilliputiennes, c'est-à-dire qu'on va chercher quelques situations locales de vacance liées au départ d'une grande entreprise, d'une grande administration, d'un régiment militaire, pour laisser penser que c'est la situation générale du monde HLM", insiste Thierry Repentin concernant l'article du Parisien.