D’une côté les dentistes qui disent :
«Le blanchiment des dents est un acte médicale. Seul un médecin dentiste peut l’effectuer»
De l’autre les nouveaux opérateurs :
«Ce ne sont pas des médecins qui réalisent le blanchiment des dents dans nos centres, mais des personnes formées ayant reçu une certification dans ce sens»
Que dit la loi :
L’article 3 de la loi 07-05 relative à l’Ordre national des médecins dentistes stipule que «nul ne peut accomplir un acte de la profession de médecin dentiste, à titre privé, s’il n’est pas inscrit au tableau de l’Ordre national des médecins dentistes». Toutefois, la seule définition de l’acte de la profession est la nomenclature de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM), qui ne fait pas mention du blanchiment des dents et de bien d’autres actes effectués par les dentistes. Ainsi, le blanchiment n’est pas remboursable.
A savoir :
Comme son nom l’indique, le blanchiment dentaire sert à éclaircir les colorations de l’émail et de la dentine grâce à l’utilisation d’un gel à base de peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) ou d’autres produits. Ce traitement doit être précédé par un bilan bucco-dentaire approfondi, réalisé par un dentiste qui vérifie l’absence de contre-indications, dont des caries non soignées, une faiblesse de l’émail ou des irritations gingivales… ainsi qu’un détartrage efficace.
Ainsi le docteur prévient que la réalisation d’un blanchiment sans traitement des caries peut activer les caries et nuire à la gencive.
Plus encore, les produits utilisés pour ce traitement sont toxiques. Du coup, un mauvais dosage ou une fausse manipulation peut induire à des brûlures irréversibles.
Côté sous :
Le traitement est facturé à 3.000 DH au minimum et peut coûter jusqu’à 10.000 DH chez un dentiste, alors que «les bars à sourire» le proposent à 900 DH hors promotion.
«Le produit utilisé pour le blanchiment des dents coûte à lui seul 1.500 DH. Il est impossible de proposer des prix inférieurs», assurent les dentistes.
Pour «les bars à sourire ils avancent qu’ils n’effectuent pas de diagnostic. Mais préviennent leurs clients qu’il ne s’agit pas d’un acte médical mais d’une opération esthétique. En effet, le client réalise l’opération elle-même en suivant les consignes d’une opératrice.