La Commission européenne s’inquiète de plus en plus de la montée du protectionnisme dans les pays émergents. Ce qui barre la route aux exportations européennes.
Dans son rapport 2012 sur «les obstacles au commerce et à l’investissement», la Commission continue à plaider pour l’ouverture des marchés et le développement du commerce extérieur. Le rapport se concentre sur les entraves à l’accès au marché de 6 partenaires commerciaux essentiels (la Chine, l’Inde, le Japon, le Mercosur, la Russie et les Etats-Unis) et contient une évaluation des progrès réalisés.
Ensemble, ces 6 pays représentaient 45,7% des échanges de biens de l’UE en 2011 et 44,8% des échanges de services commerciaux de l’UE en 2010. En ce qui concerne les investissements directs étrangers (IDE), ces pays totalisaient 47,7% des IDE de l’UE en 2010.
Le rapport fait état d’un certain nombre de succès. Ainsi, Bruxelles souligne l’importance de la condamnation en appel par l’OMC des restrictions chinoises à l’exportation de ses matières premières. Elle se félicite aussi des progrès des négociations avec les USA pour amoindrir le projet qui réclame de scanner 100% des conteneurs en provenance d’Europe. Mais elle avoue son inquiétude devant le succès du discours buy american qui resurgit avec la campagne présidentielle (les américains aussi s’y mettent !!!).
Bruxelles regrette en revanche de ne guère avancer sur la protection de la propriété intellectuelle en Chine, notamment pour les technologies de l’information, et estime avoir été impuissante face au regain de protectionnisme du Mercosur. Pour le cas de l’Argentine, des droits de douane relevés frappent plus de 500 produits.
«Face à la menace toujours présente du protectionnisme, nous devons veiller à ce que le commerce demeure ouvert afin de stimuler l’emploi et la croissance», a déclaré le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht.
Une partie du rapport est consacrée à la Russie, en raison de son processus d’adhésion à l’OMC, qui peut entraîner la levée des obstacles sélectionnés et identifiés comme étant prioritaires (mesures d’investissement liées au commerce dans le secteur des véhicules à moteur et de leurs composants, pratiques douanières, questions relatives à la propriété intellectuelle et questions sanitaires et phytosanitaires).