Admin Admin
Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Problèmes à la Cité de l’air (Nouaceur) Lun 13 Fév - 12:12 | |
| Un point commun entre les problèmes liés à des projets immobiliers au Maroc : Le manque de concertation L’absence d’échange (et comptes rendus écrits) Et on se retrouve à chaque fois avec deux version qu’on ne sait pas laquelle croire ????? Les habitants de la Cité de l’air à Nouaceur sont en colère. Les problèmes ont commencé, il y a deux mois, quand la commune de Nouaceur a décidé de construire un centre commercial sur une surface de 3346 m2 au milieu des 402 villas de la cité, à proximité de la route nationale n° 9 reliant Casablanca à Rabat. «En plus des risques (bouchons et accidents), le projet est en réalité un vaste marché de type kissariat avec 97 magasins», déclare un riverain. «Un modèle qui existe déjà dans la même commune. D’ailleurs, le projet tombe en ruine depuis 2003. C’est un vrai repaire de bandits aujourd’hui».
Tractations et négociations entre les autorités et les habitants de la cité se multiplient. Réunis en collectif, les propriétaires des villas font une proposition de plan d’un centre commercial moderne structuré et surtout «sécurisé». Supermarché, espace de jeux pour enfants, emplacement pour personnes à mobilité réduite, parking de voitures sont proposés. «Autant de critères que les autorités compétentes n’avaient ni pris en compte, ni prévus au préalable», souligne Othman Zaim. Avant d’ajouter que «le projet initial de la commune allait engendrer pollution, détérioration et manque de sécurité au sein de notre cité».
| Du côté des responsables locaux, autre son de cloche. «A l’origine, il y a un peu plus de 3 ans, ce projet était en partie l’idée des riverains qui souhaitent disposer de commerces pour faire leur courses», affirme Khatib El Hebil, gouverneur de la province de Nouaceur. Ensuite, avec le changement des élus, il y a eu formalisation du projet. «Toutes les autorisations ont été accordées par les instances compétentes: préfecture, agence urbaine, Lydec…», explique Mohammed Sekkat, l’architecte chargé du projet. Mais, «les habitants s’y sont opposés et ont porté plainte auprès de la préfecture, de la commune et du conseil municipal de Nouaceur », ajoute Abdelaziz Radi, président de la commune de Nouaceur. «Ils ont été reçus par le gouverneur qui après avoir étudié leur revendication a ordonné la modification du projet à hauteur des 30% réglementaires pour adhérer à leur attentes», déclare Driss Mouiz, pacha et directeur du cabinet du gouverneur de la région de Nouaceur. Ainsi, au lieu de la kissaria c’est un projet d’un centre commercial avec une quinzaine de «magasins rideaux» sur un étage qui serait prévu. Malgré ce qui a semblé «être un accord à l’amiable», les riverains s’en sont pris aux ouvriers du chantier. «Ils les ont accueillis avec des jets de pierres», déclare Allal Benabaya, directeur de Bati House, la société de construction en charge du projet. Ce dernier a d’ailleurs porté plainte contre les riverains pour destruction de biens auprès du procureur du Roi : «l’achat des matériaux et les travaux (terrassement, traçage, façonnage) que mon entreprise a entamés m’ont couté prés de 400.000 dirhams». Aujourd’hui, le chantier est à l’arrêt. | Au-delà de tous les problèmes relatifs à la construction du centre commercial, le budget qui lui est attribué est également dénoncé par les riverains. «Une enveloppe de 7,6 millions de dirhams y a été débloquée, ce qui est incompréhensible», souligne Othmane Zaim, leur porte-parole. Par conséquent, les habitants de la Cité de l’air se sont adressés à une autre entreprise de travaux qui leur a remis un devis qui avoisinerait les 3 millions de dirhams pour le projet totalement terminé.
| Une affirmation que le gouverneur de Nouaceur dément. Questionné sur le coût global du projet, il déclare qu’il avoisine les 3 millions de dirhams. Enfin, ce marché est soupçonné d’avoir été obtenu dans le non respect du principe de la concurrence: «A Nouaceur, la société Bati House remporte quasiment l’ensemble des appels d’offres. Elle a déjà construit le terrain de sport, la mosquée, la commune et même la préfecture…», soutient Zaim. |
| |
|