Durant les 10 dernières années, le nombre de postes créés dans les différentes activités industrielles au Nord s’élève à plus de 250 000, dont 70% sont composés de main-d’œuvre non qualifiée.
Tanger Free Zone, deuxième plateforme industrielle du Royaume, 40 000 recrutements ont été effectués entre 2001 et 2010, soit une moyenne de 5 000 par an.
La zone industrielle de Gzenaya et celle de Moghougha ont embauché respectivement 12 000 et 20 000 personnes.
Dans l’usine de Renault, 2 500 employés font déjà tourner les machines du constructeur en attendant les 3 500 autres personnes qui les rejoindront dans les semaines à venir.
Cette tendance va s’accentuer dans les années à venir puisque le projet du groupe français ainsi que d’autres investissements prévus dans la région feront appel à des milliers d’emplois.
Précisément, l’usine de Renault générera 30 000 emplois, entre autres chez la douzaine d’équipementiers qui lui fournissent des pièces détachées.
De même, Tanger Shore, version tangéroise de l’offshoring, attire de plus en plus d’entreprises hispanophones telles Atento, filiale de Telefonica, en raison de la proximité géographique et culturelle avec le marché espagnol.
Le déficit en main-d’œuvre est estimé par l’Association des gestionnaires et formateurs du personnel Chamal (Agef Nord) à 50 000 personnes uniquement pour les deux prochaines années. Il est ressenti essentiellement dans le domaine de l’automobile mais aussi dans d’autres secteurs d’activité tels le BTP, l’aéronautique, l’outsourcing… et il concerne toutes les composantes de la main-d’œuvre.
Par catégorie socioprofessionnelle, les besoins portent sur
- 40 000 ouvriers non qualifiés,
- 2 000 cadres,
- 4 000 techniciens spécialisés
- 4 000 middle management.
On parle particulièrement «des techniciens spécialisés, des titulaires d’un diplôme équivalent au Bac+2 ayant reçu une expérience dans les usines, les qualiticiens, les électromécaniciens, les roboticiens, les mécaniciens et les électriciens».