Et ce n’est pas facile et surtout avec la crise et ces 12,8 millions d'Américains au chômage, les employeurs croulent sous les demandes et affirment qu'un entretien traditionnel n'y suffit plus pour départager les candidats.
Google, par exemple, reçoit plus d'un million de CV par an !
En matière de stratégie d'embauche, l'entreprise de Californie fait figure de pionnière. Ses questionnaires, que certains qualifient d'absurdes et de tordus, sont désormais aussi célèbres que redoutés.
Exemples :
"Un homme a poussé sa voiture jusqu'à l'hôtel et perdu toute sa fortune. Que s'est-il passé ?",
"Concevez un plan d'évacuation pour la ville de San Francisco",
"Combien feriez-vous payer pour le nettoyage de l'ensemble des vitres de la ville de Seattle ?"
"Combien de balles de ping-pong peut contenir la mer Méditerranée ?"...
"Les études montrent que les entretiens traditionnels n'en révèlent pas assez, affirme au Time William Poundstone, auteur de Are You Smart Enough to Work at Google ? ("Etes-vous assez intelligent pour travailler chez Google ?", éd. Little, Brown and Company, 2012, non traduit). Ils balancent ce genre de questions excentriques pour savoir ce dont sont capables les candidats, s'ils sont créatifs, ouverts et flexibles."
Ces entretiens ne sont plus exclusivement réservés aux geeks de la Silicon Valley. Ils se sont répandus comme une traînée de poudre dans tous les secteurs d'activité : la banque, le conseil, l'agroalimentaire, la distribution...
Les précurseurs du genre sont en réalité les Britanniques. Depuis plus de 100 ans, les étudiants aspirant à intégrer l'élite des universités d'Oxford et de Cambridge doivent se soumettre au fameux test Oxbridge, dont l'une des questions phare est devenue la marque de fabrique : "Préféreriez-vous être une pomme ou une banane ?"