Dance contexte de crise, c'est bien de revenir sur les banques coopératives et mutualistes. Ces banques dont le fondements de métier est : faire beaucoup de petites opérations à faible marge et peu risquées. Ils sont aujourd'hui malmenés parce qu'ils se sont éloignés de ce principe.
Historiquement, les banques coopératives et mutualistes sont parties d'un mouvement chrétien-démocrate. Des petits paysans, puis des artisans, se sont organisés pour disposer d'un système de prêts qui ne les soumettent pas à la loi des usuriers. Cela a été à l'origine du Crédit agricole, plus tard des Banque populaire et du Crédit mutuel.
La première différence est que ceux qui apportent du capital à la banque sont des sociétaires et pas des actionnaires. Ils n'attendent pas de plus-values en capital, mais une rémunération financière du type des emprunts d'Etat. Mais ils attendent surtout que les bénéfices, s'il y en a, soient réinvestis dans l'entreprise pour améliorer la qualité de service. Les sociétaires ne sont pas propriétaires de la banque.
La seconde différence, c'est qu'en assemblée générale le vote se fait selon le principe un homme égale une voix. Cela ne sert donc à rien d'accumuler des parts sociales.
Enfin, les systèmes coopératifs cumulent un système politique, représenté par les élus des sociétaires qui forment le conseil d'administration et élisent un président, et un sytème professionnel, représenté par les salariés avec à leur tête un directeur général. Sur toutes les décisions qui mettent en jeu la stratégie de l'entreprise, on doit avoir un accord entre ces deux systèmes. Ces banques sont normalement très orientées vers le local et le régional, avec une organisation très décentralisée, portée vers la petite clientèle.