Dans le secteur bancaire, un des intérêts du low cost est qu’il bannit les packages et permet de souscrire chaque produit indépendamment des autres, donc uniquement ceux correspondant aux besoins du client.
Dans les faits, le low cost appliqué à la banque revient à parler des banques en ligne car l’économie se fait d’abord sur le réseau de distribution : pas (ou peu) d’agences, du personnel en moins donc moins de conseil, des clients plus autonomes qui réalisent leurs opérations en ligne et peuvent toujours recourir à un centre d’appels pour plus de précisions.
Boursorama : Un des seuls acteurs bancaires low cost à offrir aujourd’hui une gamme complète. Banque, issue du courtage en ligne et désormais réputée « banque la moins chère » selon plusieurs comparatifs. L’effectif en France atteint 500 personnes pour environ 200.000 clients, et le PNB par employé dépasse les 300.000 euros contre moins de 180.000 dans les principales grandes banques.
ING direct : a choisi un modèle « low cost, high service » dont l’objectif est « de réduire les coûts au minimum pour donner plus au client ». Ils sont 350 personnes pour gérer 750.000 clients, toutes les opérations se font en ligne et pas d’agences à entretenir. Reste les coûts marketing, indispensables pour faire vivre la marque, à maîtriser.
Binck Bank : Dernier arrivé sur le marché, promet des prix cassés sur la passation d’ordres en Bourse. Binck Bank compte ainsi déployer de nouveaux services prochainement et devenir à terme « le plus grand courtier d’Europe ».
La banque en ligne permet d’aller plus vite : toutes les transactions sont prises en compte immédiatement, autorisant une gestion instantanée, y compris des contrats d’assurance vie. Et de nouveaux services la rendent très pratique, comme l’Easy-chèque (envoi de chèque par la banque pour le compte de ses clients) ou Cash@Dom, la livraison d’espèces à domicile ou au bureau. Prochaines innovations : l’assurance vie en gestion sous mandat et le crédit immobilier tout en ligne.
Riposte des banques traditionnelles
Les banques traditionnelles observent de près le phénomène et proposent quelques offres qui s’apparentent au low cost par leur tarif, mais sans vraiment changer leur fonctionnement :
Le Crédit agricole a, par exemple, conçu l’Autre Carte, une carte de paiement à autorisation systématique, avec des restrictions d’utilisation comme les retraits aux distributeurs automatiques de la concurrence facturés 0,90 euro. Vendue 14,90 euros par an, elle semble être vouée à fidéliser une clientèle jeune qu’il faudra ensuite faire monter en gamme.
LCL : « la banque à 1 euro » a été lancée à la rentrée 2008 sous forme d’offre promotionnelle temporaire destinée aux étudiants : un package à petit prix qui a surtout servi à la conquête de nouveaux clients, en attendant de rentabiliser l’investissement au bout de plusieurs années.