E-thiq@, label accordé pour 2 ans par la confédération patronale (CGEM), a pour vocation d’instaurer une sorte de confiance numérique indispensable au développement du secteur.
L’objectif est d’accompagner les intervenants pour se conformer à des cahiers des charges selon la direction de l’économie numérique (une commission de veille où siègent le patronat, le ministère de tutelle, Barid Al Maghrib, la Fédération nationale des nouvelles technologies (APEBI) )…
- Confidentialité,
- conditions de garantie ou de réclamation,
- sécurité de la transaction
Figurent parmi les 11 critères des bonnes pratiques. Avec en prime le nom de la personne à saisir par voie judiciaire en cas d’abus.
Des consultants accrédités, établissent entre 3 à 5 jours un rapport d’audit en vue de la labellisation. Seul hic, le financement. La plupart des sites marchands sont des TPE à trésorerie fragile.
Une option, en cours d’étude, vise à ce que l’Anpme prenne en charge jusqu’à 70% du coût de l’audit et d’une éventuelle mise à niveau.
Au niveau mondial, l’e-commerce a réalisé «680 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2011 avec un taux de croissance de 19%», déclare Ali Azzouzi, président de la commission confiance numérique de l’Apebi. Il cite à ce titre un récent rapport de GP Morgan. Le Maroc n’échappe pas à ce trend haussier. «513 millions de DH en 2011, soit une croissance de 72% par rapport à 2010.
Maroc Numeric 2009-2013 vise à atteindre 7 milliards de PIB additionnel direct en 2013 et 20 indirectement. La confiance numérique est l’une des mesures d’accompagnement prévues pour y arriver.
Données personnelles
Une confiance numérique où le respect de la vie privé prime. Sur ce registre, la toute jeune Commission nationale de contrôle de la protection des données personnelles (CNDP) est très attendue. Son président, Saïd Ihrai, rappelle, à qui veut l’entendre, que «la prospection commerciale direct est interdite par la loi… sauf sous forme de courrier électronique et à condition qu’il y ait consentement éclairé du destinataire». Le fournisseur est légalement tenu d’informer son client sur la collecte de données personnelles telles que numéro de téléphone, adresse… Leur utilisation doit faire l’objet d’une autorisation ou d’une déclaration préalable auprès de la CNDP. Les responsables des traitements ont jusqu’au 15 novembre 2012 pour se plier à la loi. Les formulaires de déclarations préalables et d’autorisations sont disponibles sur le site de la CNDP (www.cndp.ma)