Pour l’extension du Haram Charif , les autorités saoudiennes ont ordonné la destruction de l’équivalent de 600.000 lits, soit autant de capacité d’accueil en moins pour les pèlerins. Ce qui a entraîné une forte tension sur les capacités litières et les prix, en hausse de 20% par rapport à 2011.
Par conséquent :
- Les packages d’entrée de gamme démarrent à 18.000 DH pour un séjour de 40 jours, dans une chambre occupée par 6 ou 7 personnes et située dans un rayon de plus d’1 km des lieux de pèlerinage. Un prix comprenant le billet d’avion, les frais de visa ainsi que les transferts sur les Lieux Saints.
- Dans le moyen de gamme : Pour un 3 étoiles, il faut compter en moyenne 30.000 DH.
- Le package «luxe», peut aller jusqu’à 800.000 DH dans une suite royale pour les dix derniers jours de Ramadan.
Le RAM
Les prix restent fortement impactés par les frais de transport aérien. Royal Air Maroc (RAM) reste la compagnie la plus chère du marché, sans que la qualité ne soit toujours au rendez-vous, tempêtent les voyagistes. Un aller simple au bord de RAM se négocie à plus de 12.500 DH, contre environ 9.800 DH (avec escale) ou 10.500 DH en vol direct chez le transporteur saoudien.
Et comme toujours les spéculateurs :
La cherté est aggravé par la prolifération d’intermédiaires encouragés par une certaine permissivité des autorités. Certains spéculateurs en Arabie Saoudite achètent, un an à l’avance, des milliers de chambres d’hôtels qu’ils revendent au prix fort à d’autres intermédiaires. Les chambres passent ainsi entre plusieurs mains avant d’être revendues au client final. D’où la flambée des tarifs.
Un business juteux
Selon les estimations de la profession, au moins 50.000 personnes se rendent chaque année en Arabie Saoudite pour accomplir le rituel de la Omra dont 25.000 à 30.000 pour la seule période du Ramadan.
Contrairement au Hadj, la Omra s’étale sur une période de 9 mois, entre Aïd El Maoulid et la fin du Ramadan et n’est pas soumis aux contraintes des quotas réglementaires.
Le produit est librement distribué dans le réseau des agences de voyages qui rivalisent d’imagination pour faire le plein pendant la période du Ramadan.
Prudence
Il est conseillé aux pèlerins de faire preuve de vigilance pour éviter les escroqueries qui se sont multipliées ces dernières années. Le moins cher n’est pas forcément le plus sérieux.
L’an dernier, 200 personnes avaient été victimes d’une agence de voyages à Casablanca.
- Les clients doivent s’informer sur la réputation de l’agence et éviter les rabatteurs qui prolifèrent pendant cette période
- il faut exiger un contrat formalisé. Un document qui protège à la fois le voyagiste et le client. Le contrat doit préciser la date de départ et de retour du pèlerin, le nom de la compagnie aérienne, le nom de l’hôtel, sa distance du Haram, le service d’une pension (petit-déjeuner, déjeuner ou dîner)… En cas de litige, le contrat peut être une protection devant le tribunal.