2013 : Emploi des jeunes en France

Les chiffres :
- 26.4% de chômeurs de moins de 25 ans
- Un jeune de moins de 30 ans sur six est confronté à un emploi précaire
- 27% pensent que leur avenir professionnel passe par l’étranger (13% en 2012)
- Les jeunes français partent de chez leurs parents en moyenne vers 23 ans (21-22 ans pour l’Europe du nord)

Les initiatives :

Emplois d’avenir : https://mizania.forumdediscussions.com/t4078-emplois-davenir-kesako

Contrat de génération : Il s’agit d’une embauche d’un jeun de moins de 26 ans couplé au maintien d’un sénior de plus de 57 ans. Les entreprises de moins de 300 salariés bénéficieront dans ce cas là d’une aide de 4000 euros par an.

La garantie jeune :
Elle sera lancé à la rentrée de septembre 2013. Elle s'appuiera sur un dispositif existant, le Civis (contrat d’insertion dans la vie sociale) .


Les jeunes en difficulté pourront signer un contrat d'un an renouvelable avec le service public de l'emploi. Le jeune bénéficiera alors, pendant ses périodes d'inactivité, d'une garantie de ressources d'un niveau équivalent au RSA.

Le gouvernement lancera cette "garantie jeunes" dans 10 territoires pilotes, dès septembre 2013, et vise 100 000 jeunes par an "en rythme de croisière".

L’accord national sur la sécurisation des emplois (2013):

Les entreprises recrutant un jeune de moins de 26 ans en CDI seront exonérées de la cotisation patronale de l’assurance chômage pendant 3 mois (4 mois pour les entreprises de moins de 50 salariés)

Le recours au CIF pour les moins de 30 ans en CDD est facilité. Il leur faudra avoir travaillé 4 mois consécutif ou non au cours des 28 derniers mois.

L’usage abusif des stages

L’accord national interprofessionnel signé en 2011a donné lieu à un encadrement plus strict des stages.

En projet :
- Le plafonnement du nombre de stagiaires dans l’entreprise
- La limitation de la durée du stage à 6 mois
- La requalification en contrat de travail des stages qui se substituent à un emploi permanant

L’Europe

Les Ministres de l’emploi et des affaires sociales des 27 Etats-membres de l’Union européenne ont voté le jeudi 28 février 2013 en faveur d’une garantie pour la jeunesse.

Elle consiste à offrir à chaque jeune citoyen de l’Union européenne (jusqu’à l’âge de 25 ans) de travailler, de suivre un enseignement ou une formation au plus tard 4 mois après son inscription au chômage ou après être sorti du système éducatif. »

Le Parlement européen avait déjà approuvé la Garantie Jeunesse et demandé sa mise en place rapide le 16 janvier 2013.

Les dirigeants européens se sont mis d’accord, pour mobiliser environ 8milliards d’euros pour engager la lutte contre le chômage des jeunes.

Cette initiative concerne les régions les plus frappées par le chômage des jeunes, soit 13 pays. Les principaux bénéficiaires devraient être l’Espagne, la Grèce, l’Italie et la France. Ils utiliseront cette enveloppe principalement en 2014 et en 2015.

Cette somme va notamment servir à traduire en actes la «Garantie pour la jeunesse» qui prévoit de proposer une formation ou un emploi dans les quatre mois après la fin de ses études ou la perte de son emploi à un jeune.

A noter que plus de 26 millions de personnes sont au chômage en Europe, dont 5,6 millions de moins de 25 ans.

L'exception Suisse :

le taux de chômage des moins de 25 ans en Suisse est : 3.6 %

Quel leur secret ?

Un système éducatif qui ne cherche pas à trier les meilleurs mais à apprendre un métier au plus grand nombre.

80% des lycéens choisissent la filière de l'apprentissage (3 jours en entreprise et 2 jours à l'école professionnelle). 

Plus de 200 métiers sont ouverts à la formation en alternance. Ces formation se soldent par l'obtention d'un certificat fédéral de capacité (l'équivalent du bas pro en France). Une fois ce diplôme en poche, les apprentis peuvent soit postuler dans leur entreprise de stage, soit poursuivre leurs études.

Il est possible en fait d'intégrer l'enseignement supérieur sans sélection jusqu'à 30 ans.

Cette main d'oeuvre bien formée, rencontre dans ce pays bien géré des entreprises florissante qui les payent bien. La Suisse est le seul pays au monde qui paye mieux ses chercheurs (autour de 250 000 € / an) que ses footballeurs (autour de 80 000 € pour la première division)

Exemple de ces salaires (bruts mensuels à l'embauche) :
- Caissière de supermarché : 3 200 €
- Ingénieur chercheur : 5 600 €
- Ouvrier qualifié : 4 300 €
- Professeur d'université : 18 000 €