Pour ceux qui pensent aller se faire de l’argent au Qatar, ce n’est pas gagné d’avance.
Quatre femmes dont les époux français sont retenus contre leur gré au Qatar ont lancé un appel à l'aide aux autorités françaises.
Voici les quatre situations :
- Johanna Belounis, épouse de Zahir Belounis, footballeur franco-algérien parti jouer au Qatar en 2007. Il a attaqué en 2013 son club qui ne lui a plus versé son salaire depuis 21 mois, mais on lui a expliqué qu'il devait retirer sa plainte pour obtenir un visa de sortie.
- Isabelle Marongiu, dont le mari est un entrepreneur qui a créé une société avec un Qatari, son mari est un "vieux jouet sur une étagère" que le Qatar aimerait bien jeter. Après avoir investi plus de 2 millions d'euros, ses partenaires ont exigé de reprendre ses parts gratuitement.
Jean-Pierre Marongiu a tenté de s'enfuir du Qatar en kayak, arrivant au Bahreïn où les autorités françaises l'ont remis à leurs homologues locaux, qui eux-mêmes l'ont livré aux gardes-côtes qataris. Un porte-parole du Quai d'Orsay "dément formellement" cette accusation. Dans une réponse lors d'un point presse électronique, le Quai d'Orsay a dit que l'ambassade de France au Bahreïn "a tenté de le dissuader de rejoindre illégalement Manama pour se rendre à Nice, rappelant qu'une ambassade ne peut aider un de ses ressortissants à se soustraire à la justice".
- Un autre chef d'entreprise Nasser Al-Awartany et un entraîneur de football Stéphane Morello sont également représentés par l'avocat français, qui doit se rendre à Doha pour rencontrer les quatre hommes début septembre.
Les quatre épouses étaient soutenues lundi par Abdeslam Ouaddou, ancien footballeur de Valenciennes et Nancy, qui s'était retrouvé "coincé" au Qatar dans des conditions similaires. "Mon cas est à la Fifa, qu'elle fasse un exemple pour montrer que ce n'est pas le Qatar qui décide", a demandé le joueur.
Me Berton a annoncé qu'une plainte au pénal serait déposée. Parmi les sponsors des quatre hommes, qui s'étaient portés garants pour leur venue au Qatar, se trouvent plusieurs membres de la famille royale. "On sait bien que c'est le combat du pot de terre contre le pot de fer. (...) C'est parce que c'est au Qatar qu'on n'en parle pas", a dit l'avocat.