Ça y est : les pays émergents sont entrain de rattraper les pays développés

C'est un basculement historique. Les émissions cumulées de gaz à effet de serre des pays en développement sont en passe de rattraper celles des pays développés. Et, bientôt, de les dépasser.
 
C'est ce que montre une étude que viennent de publier la PBL Netherlands Environmental Assessment Agency (un institut public spécialisé dans l'analyse des politiques environnementales) et le Centre de recherche commun de la Commission européenne.
 

2010 Pays riches : 52%	2010 Les pays du Sud : 48 %
Etats-Unis (18,6 %) Union européenne (17,1 %) Russie (7,2 %) Japon (2,8 %)	Chine (11,6 %) Indonésie (4,8 %) Inde (4,1 %) Brésil (3,9 %).

 
 
 
Les projections indiquent que, « dans la décennie en cours, la part des émissions historiques cumulées des pays en développement surpassera celle des pays développés ». En 2020, elle devrait atteindre 51 % du total.
 
Ce revirement spectaculaire s'explique, bien sûr, par la récente montée en puissance des économies émergentes – singulièrement de la Chine, accompagnée d'une exploitation croissante d'énergies fossiles.
 
Jusqu'à la fin du XXe siècle, les rejets de gaz à effet de serre restaient massivement le fait des Etats-Unis et de l'Europe. Mais, au cours des deux dernières décennies, la Chine les a rejoints. Et, au rythme actuel, l'empire du Milieu sera, sur la période 2010-2030, le plus gros émetteur, et de très loin.
 
Les émissions mondiales de CO2 en 2012 ont atteint un nouveau record, de 34,5 milliards de tonnes. La hausse par rapport à 2011, de 1,1 %, marque un net ralentissement en regard du rythme annuel moyen d'augmentation sur la décennie passée, presque trois fois supérieur.
 

Une pause d'autant plus « remarquable » que l'économie mondiale a enregistré une croissance de 3,5 %, soulignent les auteurs, pour qui elle traduit « un changement vers un usage moins intensif des ressources fossiles, un recours accru aux énergies renouvelables et davantage d'économies d'énergie ».