C'est une première judiciaire: le centre hospitalier d'Orange a été condamné en juin dernier pour acharnement thérapeutique.
Que s'est-il passé? En décembre 2002, un bébé en état de mort apparente à sa naissance avait été sauvé par l'équipe médicale du centre hospitalier d'Orange, dans le Vaucluse.
Percevant une anomalie, la mère qui était en salle d'accouchement avait appelé les praticiens. Ceux-ci, occupés ailleurs n'étaient pas venus tout de suite.
Et c'est trop tard qu'ils ont découvert que le bébé dont la mère venait d'accoucher était en état de mort apparente. Le gynécologue avait alors annoncé le décès du bébé aux parents.
Mais les tentatives de réanimation s'étaient poursuivies et le coeur du bébé était reparti. Mais son cerveau avait été privé d'oxygène pendant près d'une demi-heure. Les séquelles sont irréversibles.
L'enfant est aujourd'hui gravement handicapé physiquement et mentalement. Il ne marchera jamais et sa colonne vertébrale est soutenue par une coque en plastique.
Le père décide alors de porter plainte. Les juges du tribunal administatif examinent l'affaire et estiment qu'il s'agissait d'une obstination déraisonnable pour ramener le bébé à la vie et une faute médicale.
La décision de justice a été rendue en juin, mais le montant des indemnités que l'hôpital devra verser à la famille sera fixé prochainement, Les parents réclament 500 000 euros.
Cette décision provoque un débat chez les praticiens, qui craignent qu'elle ne fasse jurisprudence.
Et vous, qu'en pensez-vous?