Les structures appartenant à l'économie sociale et solidaire ne recherchent pas la maximisation des profits. Sous cette bannière se trouvent deux grands concepts :
1- L'économie sociale, qui se définit par statut juridique [associations loi 1901, coopératives, et mutuelles, ndlr]. Ce sont des structures à lucrativité nulle, réglementée ou limitée : la redistribution des bénéfices est soumise à un certain nombre de contraintes. Elles regroupent une très large variété d'activités, allant de l'Essec [une école de commerce parisienne, ndlr], qui est une association loi 1901, à la Croix-Rouge, en passant par la Macif.
2- L'économie solidaire, qui regroupe des structures à travers leurs activités. On trouve par exemple des entreprises d'insertion par l'activité économique, de finances solidaires, de commerce équitable : l'objectif est de s'inscrire dans un autre type de relations économiques, sans s'attacher forcément au statut.
Un petit peu d'histoire
Après la chute du mur de Berlin, le capitalisme américain est apparu comme le seul modèle économique possible. Cette hégémonie s'est cependant fissurée avec les prises de position de certains économistes, comme Joseph Stiglitz, qui ont su reconnaître les limites du capitalisme.
Parallèlement sont apparus les enjeux écologiques et environnementaux, de développement durable, les mouvements altermondialistes comme Attac dans les années 1990, promouvant une autre économie. Le tout étant lié à des enjeux sociaux, notamment avec la fin des Trente Glorieuses et l'apparition d'un ras-le-bol du "produire pour produire".
Les générations qui ont vu leurs parents cassés après une vie de production en usine, se sont interrogées sur les conditions de travail et le sens de cette activité. Les jeunes qui se retrouvent sur le marché du travail aujourd'hui ont été sensibilisés à ces enjeux et ont d'autres envies. Enfin, la crise actuelle ajoute certainement une goutte d'eau, les gens étant dégoûtés des scandales financiers, bien que ces derniers ne soient pas nouveaux.