L’incidence des avantages tirés des subventions du carburant en 2007 par exemple est de 7% pour la population défavorisée contre 42% pour la population aisée.
Les pauvres bénéficient à hauteur de 1,9% de cette subvention contre 98,1% pour les non pauvres.
«Taxer le carburant pour subventionner les autres produits de compensation». C’est une des pistes proposées par le Haut-Commissariat au plan .
Les simulations réalisées montrent ainsi que la réforme serait socialement efficace pour améliorer le niveau de vie de la population dont la dépense par tête est inférieure de 2 fois au seuil de pauvreté national. Les augmentations récurrentes du coût budgétaire des subventions au carburant et leur caractère non régressif ainsi que l’avantage qu’elles attribuent aux plus riches constituent autant d’arguments pour une réforme progressive des subventions afin qu’elles soient plus équitables.
Reste que l’efficacité sociale de cette réforme ne serait garantie que si l’argent dégagé est réellement affecté à la subvention des produits ciblés. Il s’agit en particulier de la farine, du sucre et du butane, lesquels dominent la consommation du carburant pour la population dont le seuil de pauvreté est inférieur de 2,5 fois du seuil national.