Et ce sur un parc total de 4,45 millions de logements en milieu urbain. Ces habitations fermées pourraient largement combler le déficit en logements que connaît le pays et qui s’élève à 800 000 unités aujourd’hui.
La structure du parc vacant est composée de :
- 4% de villas,
- 30% d’appartements,
- 60% de maisons modernes
- 6% de maisons traditionnelles
Le poids des unités de logements vacants au Maroc croît de manière inexorable et inquiétante d’année en année. Aucune sanction fiscale n'existe à l'encontre de ces propriétaires
Il faut signaler qu'il y a divergence sur la notion de logement vacant :
Selon le HCP, un logement vacant est «un logement non occupé par un ménage au moment du recensement et qui est destiné soit à la location, soit à la vente. Un logement dont les résidents habituels sont temporairement absents n’est pas un logement vacant».
Les «logements non-occupés» dévoilés par le recensement de 2004 du HCP regroupent 3 sous-catégories : les logements dits «vacants», «secondaires» et en «construction» (logement en cours de construction et dont les travaux sont pratiquement achevés et qui peut être occupé par un ou plusieurs ménages au moment du recensement).
Cette définition englobe :
- les maisons saisonnières ou secondaires ;
- les maisons en cours de transformation ;
- les logements qui font l’objet d’un litige ou sont dans un état précaire
Les raisons
Le parc vacant représente un investissement de 320 milliards de DH, soit 45% du PIB. L’immobilier représente un moyen de placement à long terme sûr et rentable, de l’ordre de 5% par an.
La principale raison qui bloque le locatif réside généralement dans la dégradation du climat de confiance entre propriétaires et locataires, malgré la promulgation de plusieurs lois définissant les relations entre les deux parties.
L’inadéquation entre l’offre et la demande en logements. Les programmes de logements à faible VIT et les logements sociaux à 250 000 DH permettront peut-être, d’ici 2020, de rééquilibrer l’offre et la demande.
L'était devrait t il les taxer ?
L'idée parait séduisante : un impôt moyen annuel de 3 000 DH et ajustable selon le standing du logement et sa situation générerait 3 milliards de DH de recettes à l’Etat. Cet impôt inciterait le parc vacant à être vendu ou loué.
Reste le problème des MRE pour qui la maison au Maroc marque leur appartenance à leur pays. Une telle taxation passerait mal (même si on peut penser que 300€ ce n'est pas beaucoup).