L’engouement pour l’immobilier ancien se confirme. Si la demande sur ces biens dits de seconde main a toujours existé, jamais elle n’a été aussi forte. Il semble, en effet, que les acheteurs, rebutés par la flambée des prix des programmes neufs, se rabattent de plus en plus sur des produits de seconde main.
En effet, explique-t-il, les capacités de financement des acquéreurs potentiels se sont considérablement réduites, ces dernières années. D’autant plus que l’attitude des établissements bancaires envers les acquéreurs a considérablement changé.
Auparavant, les banques rivalisaient pour prêter avec des taux d’apport personnel très bas. Aujourd’hui, elles sont beaucoup plus exigeantes à ce niveau. Du coup, l’on s’oriente de plus en plus vers l’ancien où les coûts sont un peu plus abordables. Et en l’absence de baromètre immobilier, il est difficile de se faire une idée plus exacte sur les prix.
Mais, attention, même du côté de l’ancien, il ne faut pas s’attendre à des cadeaux. En effet, si l’on parle de coûts inférieurs, il ne s’agit en réalité que d’une marge de 15 à 20%, voire moins, selon les segments, les régions et les quartiers. Par segment, et sans surprise, c’est du côté du moyen standing que la demande est la plus forte. Côté prix, la fourchette dans une ville comme Casablanca est de 8.000 à 10.000 DH.
Pour le haut standing, si les prix du neuf tournent autour de 15.000 à 16.000 DH/m2, les biens de seconde main démarrent à partir de 11.000 et peuvent aller jusqu’à 14.000 DH/m2.
La tranche économique oscille entre 5.000 à 6.000 DH/m2 (contre 6.000 à 7.000 DH/m2 pour le neuf).
Par type de produit, la majorité des transactions concernent des appartements. L’on relève aussi une forte demande sur les villas.
L’acheteur, en optant pour un bien de ce genre, sait à quoi s’attendre exactement. «Il a une image plus réelle du bien devant lui. Il sait comment il se conserve ou plutôt comment il vieillit». Dans le neuf, les éventuels défauts et autres tares de constructions ne commencent à apparaître que tardivement, 2 à 3 ans en général.
Autre avantage, et non des moindres, avec un appartement ou une maison de seconde main, l’acheteur a une meilleure idée sur son environnement, son voisinage, sur la gestion de la copropriété… Autant d’arguments qui ne laissent pas sensible.
Toutefois, tout n’est pas rose. Les biens de seconde main peuvent aussi cacher de mauvaises surprises, car la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. En effet, selon le président de Carré immobilier, il y a 5 ou 6 ans, les méthodes ainsi que les matériaux de construction n’étaient pas très conformes aux standards. Ce qui peut signifier parfois une dégradation plus rapide et partant une chute de la valeur du produit. A moins de délier sa bourse pour une remise à neuf du bien ancien.