Chaque bébé consomme en moyenne 6000 couches avant d'être propre, vers l'âge de 2 ans.
Cela représente, par an, au plan national, plus d'un million de tonnes de couches usagées qui sont jetées dans les poubelles. C'est un volume considérable pour lequel il n'existe pas aujourd'hui de solution de recyclage. D’où l’idée :
Procédé :
Lors de leur récupération, les couches sont pliées en boule. La première étape consiste à passer ces kilos de couches dans un broyeur, pour les déchiqueter et valoriser ainsi les composantes qui sont à l'intérieur.
Ensuite, un système va permettre d'isoler le plastique des autres composantes de la couche. Ce plastique représente 15% à 20 % de la couche, qui peut être envoyé directement dans les filières de recyclage de plastique.
Le reste de la couche est composé essentiellement de matière organique : cellulose et matières fécales. Ces matières organiques sont transformées en énergie par un processus biologique qui s'appelle la méthanisation, qui permet de dégrader et convertir la matière organique en méthane et ensuite, en brûlant le méthane, on produit de l'énergie, de l'électricité.
Pour maximiser la récupération, le potentiel agronomique est étudié également. C’est-à-dire qu'une fois la matière organique digérée, il y a un résidu qui ne se dégrade pas. Les tests portent sur la possibilité de l'envoyer en filière de compostage et ainsi lui permettre une valorisation agronomique.
Au final, si tout fonctionne (le projet est toujours en phase pilote), on serait à 90% du recyclage du produit, avec une triple revalorisation entre les plastiques, l'énergie et le compostage. Les 10 % que l'on ne sait pas recycler étant les polymères superabsorbants qui, comme leur nom l'indique, absorbent l'urine dans les couches pour que le bébé reste au sec.
Si tous les résultats sont bons : restera les simulations technico-économiques pour vérifier la rentabilité et la faisabilité économique d'un tel projet.