Le chiffre : 3 millions de personnes atteintes par la maladie.
Dans 20 ans, elle pourrait être la cause directe de 44.000 décès au Maroc dont 8.800 liés au cancer et 35.000 liés à la cirrhose.
Les hépatites B et C sont asymptomatiques et donc difficiles à cerner. Sachant qu’elles se transmettent sexuellement (surtout pour l’hépatite B) et par voie sanguine, de sérieuses précautions doivent être prises par l’ensemble de la population.
Classées endémiques au Maroc, c’est surtout le sud du pays qui est le plus touché par ces hépatites à cause des pratiques de scarifications, très répandues dans la région. Driss Jamil a indiqué que les centres de beauté, les arracheurs de dents dans les souks hebdomadaires ou encore les soigneurs à domicile sont autant de facteurs qui permettent la propagation de ces maladies.
Il est donc primordial pour tout un chacun d’avoir de saines pratiques hygiéniques et d’éviter ainsi de partager brosse à dents, rasoir ou autres coupe-ongles.
La conception de supports informationnels (flyers, brochures ou campagnes publicitaires) est une démarche que l’Etat ne doit pas négliger.
SOS Hépatites, a mis en place il y a quelques mois un programme de dépistage et de traitements de l’hépatite C, ayant permis la guérison de 250 malades.
Les traitements coûtent cher : entre 120.000 à 150.000 dirhams par an. La prise en charge est assurée par la Cnops pour le secteur public et la CNSS pour le privé respectivement à hauteur de 99 et 97%. Par ailleurs, Driss Jamil a promis de défendre auprès des organismes publics l’instauration du tiers payant, qui permettra aux patients les plus démunis de ne rien payer, le médecin traitant se faisant rembourser directement par la mutuelle concernée.
Extrait d'un article de l'économiste avec le Pr. Driss Jamil, président de l’Association SOS Hépatites