L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé mardi 23 août les "pratiques bien peu louables" des agences immobilières françaises, dénonçant de nombreuses violations de la loi.
Scénarion testé : L'enquête a été menée par des bénévoles du 14 mars au 2 avril auprès de 1 056 agences autour d'un scénario unique : aider un jeune membre de sa famille dans sa recherche d'un deux pièces de 40 m2 à louer. Le soi-disant candidat locataire avait un dossier répondant aux obligations légales et gagnait trois fois le montant du loyer mais n'avait pas de garant.
Près des deux tiers des agences n'hésitent pas à demander des documents strictement interdits :
- attestation de l'employeur (46 %)
- attestation du précédent bailleur (10 %),
- une photographie d'identité (10 %).
Nombre d'entre elles ne respectent pas les informations obligatoires
- Les honoraires des agences n'étaient pas visibles depuis l'extérieur pour 21 % des agences, alors que cette obligation est vieille de 20 ans.
- Près de 4 mois après l'entrée en vigueur de l'obligation d'affichage du DPE (diagnostic de performance énergétique), seules 72 % des agences respectaient la loi.
Honoraires
Les honoraires acquittés par les locataires (en moyenne 93 % du loyer mensuel hors charge) sont également jugés prohibitifs alors que, selon UFC-Que Choisir, le locataire ne doit à l'agence que la seule rédaction du bail.
Le garant
Enfin, alors que la situation financière du candidat locataire était confortable (son salaire était trois fois le montant du loyer), l'absence de garant a posé problème dans 28 % des cas.