Admin Admin
Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: Les prix alimentaires reviennent dans l’actualité Ven 21 Oct - 15:47 | |
| Plus de transparence dans les marchés alimentaires mondiaux. C’est ce qu’a suggéré le DG de la FAO, Jacques Diouf, lundi 17 octobre 2011 à Rome, pour contrer la volatilité des prix alimentaires. Un phénomène accentué par les spéculations. Près d’un milliard de personnes souffrent de la faim, a déploré Diouf à l’occasion de la 31e édition de la Journée mondiale de l’alimentation. Il a aussi invité les gouvernements à investir 80 milliards de dollars par an dans l’agriculture pour accroître la production et les réserves d’ici 2050. Dans le rapport annuel: «L’état de l’insécurité alimentaire dans le monde Sofi 2011», publié le 10 octobre, le FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont mis en garde contre les conséquences liées aux prix alimentaires élevés et volatils. «L’augmentation de la consommation dans les économies en expansion, la croissance continue de la population et la demande accrue de biocarburants exerceront des pressions supplémentaires sur le système alimentaire», lit-on dans le rapport. Ses auteurs précisent que «la volatilité des prix rend les petits agriculteurs et les consommateurs pauvres de plus en plus vulnérables à la pauvreté tandis que les variations de prix à court terme peuvent avoir un impact à long terme sur le développement». Toujours selon le rapport, les fluctuations des prix ont affecté diversement les pays, les populations et les ménages. Les plus exposés sont les pauvres et les faibles, notamment en Afrique où le nombre de sous-alimentés a augmenté de 8% entre 2007 et 2008 alors qu’il était resté pratiquement invariable en Asie. Quelques grands pays ont réussi à mettre leurs marchés alimentaires à l’abri des turbulences internationales. Ceci grâce à un cocktail de restrictions commerciales, de filets de sécurité pour les pauvres et de livraisons alimentaires puisées dans les stocks. Cependant, l’isolement commercial a provoqué hausse des prix et volatilité sur les marchés internationaux et aggravé l’impact des pénuries alimentaires dans les pays tributaires des importations, selon les experts. Pour 2010, selon les estimations les plus récentes de la FAO, 925 millions de personnes continuent à souffrir de la faim dans le monde. Pour la période 2006-2008, leur nombre était de 850 millions. La FAO révise actuellement la méthodologie qu’elle utilise pour calculer la prévalence de la faim dans le monde. Aussi aucune estimation n’a été diffusée pour 2011. Ma déception sur ce dossier est le Brésil. Il s’est opposé lors des travaux du G20, à toute tentative de régulation du prix des matières premières. "Le Brésil est totalement opposé au mécanisme de contrôle ou de régulation du prix des matières premières", avait affirmé Guido Mantega lors d'une conférence de presse. Il a averti que ces mesures pourraient même "avoir des effets négatifs" en freinant l'offre.
La France, qui préside le G20, réclame une meilleure réglementation des marchés où sont cotées les matières premières pour éviter la spéculation qui, d'après Paris, est à l'origine de l'envolée des prix. "Une proposition qui pourrait aider à résoudre le problème serait que les pays industrialisés et les pays émergents les plus dynamiques s'unissent dans le cadre d'un programme d'encouragement à la production agricole dans les pays pauvres", a déclaré M. Mantega. Le ministre a été plus loin en estimant que "les pays riches pourraient collaborer en éliminant les subventions qu'ils octroient à leurs produits agricoles".
Le Brésil est un grand exportateur de matières premières, dont les prix ont augmenté de 40 % en 2010 sur le marché international, mais il affirme que cette inflation n'est pas due aux pays producteurs. Elle résulte de l'augmentation de la demande dans les grands pays émergents et de la spéculation des marchés financiers qui ont perdu des alternatives d'investissement avec la crise internationale, selon le gouvernement brésilien. |
| |
|