Air France est elle en danger ?

J’ai hésite avant de choisir ce titre. Je les fais pour la RAM et ça n’a pas loupé : https://mizania.forumdediscussions.com/t152-la-ram-en-danger#4968

Les menaces :
En France : low cost et TGV qui ont séduits même les cadres
En Europe : low cost
Long courrier : Les compagnies asiatiques et celles du golf

Air France est devenu l’homme malade de l’alliance Air France – KLM avec des déficits d’exploitation cumulés de 1.38 milliards € en septembre 2011.

La direction invoque : des charges sociales trop lourdes et la chute du trafic vers l’Afrique du nord et le Japon deux gros marchés pour la compagnie (je ne savais pas que le Maghreb pesait tant dans les résultats de Air France)

La baisse des effectifs (-7% depuis 2008) s’est avérée insuffisante.

Les hôtesses et stewards travaillent 500 à 500 heures / an (700 pour la Lufthansa et 800 pour Easy jet). Les salaires à l’embauche sont dans la moyenne (20 K€ net annuel) mais grimpent plus vite jusqu’à doubler en 15 ans.

Pilotes : Coûtent à l’heure de vol +34% que la Lufthansa et +7% qu’Alitalia du fait qu’ils volent moins : (620 h à Air France, 700 h à Lufthansa et 800 à Easy Jet)

Effectifs dans les aéroports (bureaux de vente, comptoirs d’enregistrement et de transfert …) : 12 000 salariés

Sécurité : Air France est mal classé derrière ses principaux concurrents.

Résultat : parton débarqué et un gel des salaires et des embauches. Le plus dur est apparemment réservé pour après les élections.

La nouvelle de l'octroi de billets à prix très bas (24 euros en classe affaires) pour M. Gourgeon –ex PDG d’Air France- et sa femme, et de traitement préférentiel pour deux de leurs proches, avait provoqué de vives réactions parmi les personnels. Air France-KLM a annoncé, en janvier, des mesures d'urgence pour économiser 2 milliards d'euros sur 3 ans, notamment une réduction des facilités de voyage pour le personnel.

Forte inquiétude du côté des salariés d'Air France. Le syndicat Unsa du personnel navigant (PNC) d'Air de la compagnie nationale a indiqué jeudi qu'il redoutait "un plan social sans précédent" dans l'histoire du groupe, estimant que les négociations engagées avec la direction "n'augurent rien de bon" pour les salariés.

Dans un communiqué, l'Unsa aérien PNC, 3ème force syndicale chez les hôtesses et stewards, relève que la direction reste muette sur "un éventuel plan social" mais affirme que les négociations engagées avec la direction "dans le cadre de la restructuration initiée par (le Pdg) Alexandre de Juniac n'augurent rien de bon pour les 55.000 salariés de l'entreprise".

Selon le syndicat, "les mesures annoncées par l'entreprise, tant sur l'augmentation de la productivité que sur la réduction des coûts concourent à engendrer un sureffectif de 2000 hôtesses et stewards sur un effectif global de 15.000".

Pour l'Unsa, ces mesures qui "seront de toute évidence appliquées à l'ensemble de l'entreprise entraîneront des suppressions de poste massives à l'horizon 2014".

Aussi, le syndicat "ne peut s'empêcher de penser qu'Air France est à l'aube d'un plan social sans précédent dans son histoire", notant également que le silence de la direction est peut-être lié au contexte électoral.

Air France avait annoncé en janvier des mesures d'urgence (gel des salaires, des embauches, baisse des investissements, etc.) pour économiser un milliard d'euros sur trois ans. Le groupe doit présenter un projet industriel en juin (comme par hasard juste après les élections), avec des réformes plus structurelles.