Pour la lutte contre la corruption, le chef du gouvernement Benkirane fait quelques propositions, des extraits :
- Le renforcement du cadre juridique et réglementaire. L’idée est de lier la responsabilité à la reddition des comptes. Il s’agit aussi de renforcer les instruments de contrôle pour donner les moyens d’investigation à l’Instance centrale de prévention de la corruption pour lui permettre de s’acquitter de sa mission.
- élargir les attributions du Conseil de la concurrence.
- donner la possibilité à la Cour des comptes de pouvoir saisir directement le parquet général lorsque ses juges relèvent des dysfonctionnements d’ordre pénal.
- davantage d’attributions aux inspections des ministères et aux IGF.
- La lutte contre l’enrichissement illicite tient également une bonne place. Pour le chef du gouvernement, les membres de l’Exécutif ne doivent pas tomber dans les tentations. Le dispositif électoral devra également être complété. L’objectif est d’avoir des responsables politiques à la hauteur des défis qui attendent le pays.
- les procédures doivent être simplifiées. «Car à chaque fois que les procédures sont complexes, ce sont autant d’occasions de corruption », a rappelé le Chef du gouvernement, qui a, par la même occasion, énuméré plusieurs mesures pour élargir davantage le champ de transparence. Il en est ainsi de la passation des marchés publics, les autorisations de construction, notamment.
Il est revenu sur le fléau qui, selon lui, bloque le changement. «Les lobbys qui défendent leurs intérêts, tirant les ficelles dans les coulisses, sont les plus dangereux. Ils profitent des appels d’offres, perçoivent des commissions et prennent des parts dans les entreprises sans y mettre le moindre sou», souligne Benkirane. «Ces lobbys sont plus forts que les politiques», affirme t-il.