Nombre :
Selon des sources syndicales, le pays compte 30 000 infirmiers, dont 15% effectuent un travail administratif, soit environ 8 infirmiers actifs pour 10 000 habitants. Il fait partie des pays les moins pourvus de la sous-région, d’après les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans le secteur public, on compte près de 15 000 infirmiers et le déficit est estimé, selon le ministère de la santé, à 9 000 infirmiers (
https://mizania.forumdediscussions.com/t4156-le-maroc-a-besoin-de-7000-medecins-et-9000-infirmiers ).
Dans le privé, il est difficile d’évaluer le nombre d’infirmiers effectivement employés faute de statistiques précises et de transparence.
Il est à rappeler que les infirmiers diplômés du secteur privé ne peuvent pas occuper un poste dans le secteur public en raison de la non-reconnaissance de leurs diplômes.
A défaut de travailler dans le public, la majorité des infirmiers du privé travaillent dans des cabinets médicaux ou comme aides-soignants dans des familles.
Salaire :
Le salaire d’un infirmier dans les établissements publics de santé varie selon le grade et l’échelle administrative. Il est compris entre 3 200 et 8 000 DH, mais devrait être augmenté avec la mise en application du nouveau statut de la profession qui est actuellement en projet.
Le travail à mi-temps dans les structures privées est pour le moment le moyen choisi par les infirmiers pour améliorer leur situation financière. Ce revenu complémentaire net d’impôt est en moyenne de 4 500 DH et peut même atteindre les 7 000 DH pour des infirmiers spécialisés.
Demandé à l’étrangerL’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) a entamé une opération de recrutement d’infirmiers au profit d’établissements de santé dans deux pays du Golfe. Le nom des requérants et le nombre d’infirmiers ne peuvent être, pour l’heure, divulgués.
L’agence précise en revanche que l’inscription est ouverte aussi bien aux lauréats des écoles publiques qu’à ceux du privé, agréés ou non par l’Etat.
Le niveau des salaires et la difficulté de l’exercice du métier sont, selon des syndicalistes, les principales raisons de l’émigration des infirmiers qui a débuté au début des années 2000 vers des pays européens et même l’Australie.
http://www.anapecinternational.com/
Les mesures décidées par le gouvernement en 2012Pour dissuader les infirmières d’émigrer, il a été décidé, dans le cadre du dialogue social, de s’attaquer à deux problématiques :
- Les salaires : principale motivation au départ
- Le déséquilibre géographique : Dans certaines localités, des hôpitaux et autres centres de santé sont fermés pour manque de moyens humains, notamment des infirmiers et même des médecins.
Pour le revenus : il a été décidé de revoir à la hausse les indemnités de garde, d’astreinte, de responsabilité et de risque.
Pour encourager le redéploiement des infirmiers dans les régions enclavées où le déficit est très important : le gouvernement avait décidé, l’octroi d’une prime d’éloignement de l’ordre de 700 DH et d’un logement de fonction à ceux qui acceptent de s’installer dans ces régions (ces mesures concernent aussi les fonctionnaires du ministère de l’enseignement).
A la date de publication de ce poste, ces mesures ne sont pas encore appliquées.