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Nombre de messages : 6565 Points : 14237 Réputation : 135 Date d'inscription : 06/05/2008
| Sujet: diagnostics de performance énergétique des logements Jeu 4 Juil - 12:35 | |
| Depuis le 1er novembre 2006, pour les bâtiments anciens, et le 1er juillet 2007, pour les logements neufs, le diagnostic de performance énergétique (DPE) doit être fourni par tous les propriétaires immobiliers pour vendre ou louer. Le but de ce document est d'informer le futur acquéreur ou locataire de la consommation énergétique du logement. Il classe les biens selon une grille stricte qui va de A (logement très économe) à G (logement très énergivore). Le DPE doit fournir une consommation annuelle d'énergie, exprimée en kW/h et en euros, qui permet de situer le bien. Il intègre aussi un descriptif rapide des principaux points d'isolation du logement (état des combles et de la toiture, type de fenêtres et de vitrage, constitution des murs, chaudière...). Enfin, il notifie brièvement des propositions d'amélioration des points faibles. Problème : ce DPE est relativement peu fiable. Pour preuve, des associations de consommateurs, comme l'UFC-Que Choisir, ont réalisé des études démontrant que les DPE pouvaient aller de la lettre C à la lettre F... pour un même bien. Le problème de ce diagnostic est qu'il est, dans la majorité des cas, fourni par des diagnostiqueurs qui basent leurs calculs sur des méthodes contestées par les professionnels de la consommation énergétique. Il existe en effet deux façons de réaliser un DPE. La première s'appuie sur les caractéristiques thermiques du bâtiment (zone climatique, mode d'isolation,...) et des systèmes de chauffage et d'isolation. Elle est utilisée pour les logements individuels, de type maison ou pavillon. | La principale critique pour la première méthode est qu'elle intègre des données au jugé – c'est le cas, par exemple, pour le nombre d'heures d'ensoleillement (qui dépend de la zone géographique et de l'orientation du logement), mais aussi du vent. | La seconde est établie selon les factures énergétiques des trois dernières années. | La seconde méthode a pour défaut de ne pas tenir compte des habitudes de vie des occupants. Un célibataire frileux chauffera davantage son logement, ce qui le pénalisera pour le DPE. En outre, les logiciels de calcul sont basés sur des conventions, rarement respectées dans la vie réelle : une température dans le logement de 16° la nuit et 19° le jour. | Si vous souhaitez connaître avec précision la performance énergétique de votre logement, il faut réaliser une étude thermique complète, qui diffère du DPE. Dans ce cas, un ingénieur thermicien met en avant les points faibles de votre bien et mesure l'impact d'éventuels travaux. Il sera, par exemple, en mesure de quantifier l'économie d'énergie si vous isolez un mur ou les combles. Pour une maison ancienne, ce type d'étude prend une dizaine d'heures et est facturée, selon les professionnels, entre 700 et 1 000 euros (soit 5 à 7 fois plus cher qu'un DPE classique), mais elle est éligible à l'éco-prêt. | |
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