En fonction de l'entreprise qui réalise le diagnostic de performance énergétique (DPE), une même maison peut être classée en C, D ou même E, selon les résultats d'une enquête présentés lundi par UFC-Que Choisir.
Un constat "inquiétant" pour l'association de consommateurs qui rappelle que l'affichage du DPE est désormais obligatoire dans les annonces immobilières, et qu'il conditionne le montant du nouveau prêt à taux zéro.
UFC-Que Choisir précise que ces résultats sont le fruit d'une réactualisation d'une précédente enquête menée en 2008 au terme de laquelle l'association s'était déjà "indignée du caractère aléatoire du classement".
Pour Caroline Keller, chargée de mission à UFC-Que Choisir, ces différences de résultats ne s'expliquent pas par la complexité de la tâche, mais par le fait que le diagnostic n'est pas réalisé "avec la rigueur qu'il faudrait". Elle met notamment en cause les différents logiciels utilisés par les entreprises. Avec les mêmes données, "ils ne donnent pas toujours les mêmes résultats", a-t-elle expliqué.
Depuis le 1er janvier, toutes les annonces immobilières doivent afficher les résultats du DPE, le non-respect de cette obligation étant passible de sanctions judiciaires.
Le DPE était déjà obligatoire depuis 2006 pour les ventes de logement et depuis 2007 pour les locations. Il permet de connaître les consommations d'énergie, leur impact sur l'effet de serre, responsable du réchauffement climatique, et de favoriser leur maîtrise, en classant les biens en 7 catégories de :
- A (50 kWh/mètre carré/an, soit 250 euros de dépenses)
- G (450 kWh/m2/an, 2.250 euros).
Le secteur du logement représente 30% de la consommation totale d'énergie finale en France, et environ 20% des émissions de gaz à effet de serre.