Depuis que l’Union européenne (UE) a durci ses contrôles aux frontières, le Maroc est devenu un pays de destination par défaut.
L’état marocain qui a lancé une opération de régularisation sera affronté à la société marocaine sur cette question : [url=t4520-un-bureaux-des-etrangers-dans-les-administrations-marocaines]https://mizania.forumdediscussions.com/t4520-un-bureaux-des-etrangers-dans-les-administrations-marocaines[/url]
Si certains marocains défendent et viennent en aide à ces personnes d’autres les accusent de tous les maux : délinquance, sorcellerie, squats illégaux, concurrence sur les marchés …….
Alors est ce que la société marocaine est prête ou capable d’intégrer ces populations ? Est-ce que les marocains de condition modeste accepteront de partager leur croûte avec ces immigrés ? Ces immigrés, seront-ils pour toujours victimes de racisme et de rejet ? Bon débat
Voici ce que disent médecins sans frontières sur les souffrances des immigrés subsahariens Les différentes étapes du processus migratoire exposent les migrants, et en particulier ceux qui migrent de façon illégale, à de multiples incidents, dangers et risques pouvant leur provoquer des traumatismes psychologiques et physiques et augmenter leur vulnérabilité.
Dans certains cas, ce traumatisme a déjà eu lieu dans leur pays d’origine comme conséquence de la pauvreté, de la négligence ou encore des violences physiques ou sexuelles qu’ils ont subies. Pour d’autres, il est vécu dans le parcours. Cette vulnérabilité se fait évidente dans les résultats de l’enquête menée par Médecins sans frontières (MSF).
D’après la loi 02-03 relative à «l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et à l’immigration irrégulières», tout étranger se trouvant au Maroc sans documents officiels est un criminel. |
Si le rapport souligne que «beaucoup de Marocains tentent d’aider et d’assister les migrants subsahariens», il ne manque pas de conclure, toujours en référence à la loi précitée, que «cette criminalisation signifie que la violence sociale, la discrimination, la stigmatisation et la marginalisation sont monnaie courante».
L’illégalité de leur situation favorise leur précarité. Cela signifie que la majorité d’entre eux vivent dans la crainte constante d’être détenus et expulsés et dans la menace, toujours présente, de subir des violences, des abus et une exploitation aux mains des forces de sécurité, des bandes criminelles et de la traite d’êtres humains, de délinquants et, parfois, de la population civile. Ceux qui abusent d’eux peuvent agir en toute impunité car ils savent que leurs victimes seront traitées comme des criminels et qu’elles auront peu ou pas de protection de la part de l’Etat marocain.
Les conditions de vie et l’accès à un logement de qualité, à l’eau potable et aux services sanitaires des personnes concernées ont une grande influence sur leur bien-être physique et mental.
Dans des villes comme Rabat et Casablanca, de nombreux migrants subsahariens peuvent louer un logement. Cependant, ils vivent souvent dans des lieux surpeuplés et insalubres. Dans la région de l’Oriental, où les températures peuvent descendre en dessous de zéro degré l’hiver et aller au-delà de 44 degrés l’été, la plupart des Subsahariens vivent dans des abris de fortune dans la forêt, dans des grottes et des bâtiments abandonnés, sans aucune mesure d’hygiène et avec un accès limité aux aliments et aux sources d’eau propre et potable.
Pour beaucoup d’entre eux, le matériel distribué par MSF tel que les bâches en plastique, les couvertures, les kits d’hygiène de base, les «kits froid» (qui incluent un bonnet, des gants et des chaussettes), des ustensiles de cuisine et des bidons sont tout ce qu’ils possèdent.
Les proportions exactes des violences sexuelles subies par les hommes, les femmes, les garçons et les filles migrants subsahariens durant le trajet sont impossibles à calculer, mais les données médicales de MSF révèlent qu’il s’agit là d’un problème dont les proportions sont alarmantes.
L’information fournie révèle le haut risque de violences sexuelles existant durant le processus migratoire, avec des survivantes violées dans leur pays d’origine, durant le voyage et au Maroc.