Le manque de qualifications explique en partie les difficultés d’insertion sur le marché du travail français des immigrés arrivés après l’âge de 18 ans, selon une étude publiée vendredi par l’Insee.
Les immigrés sont plus touchés par le chômage: en 2008, 57% des immigrés de 18 à 64 ans arrivés après l’âge de 18 ans avaient un emploi, contre 69% des non-immigrés, selon cette étude limitée aux immigrés arrivés après 18 ans «susceptibles de rencontrer des obstacles spécifiques vis-à-vis de l’emploi».
Et les femmes immigrées, notamment celles originaires du Maghreb et d’Asie (Turquie incluse), sont moins nombreuses à avoir un emploi ou à en chercher un, ajoute l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Cette situation résulte en partie d’un manque de qualifications. Près de la moitié des immigrés ont un diplôme de niveau enseignement primaire ou aucun diplôme, contre un sur cinq chez les non-immigrés. En revanche, un quart des immigrés ont un diplôme du supérieur, proportion identique aux non-immigrés.
Mais les différences de qualifications n’expliquent pas tout. A niveau de diplôme équivalent, un écart «important» subsiste en défaveur des immigrés en matière d’exposition au chômage. Il est même «très élevé pour les diplômés du supérieur».
Les qualifications des immigrés bénéficient rarement d’une reconnaissance formelle en France, sauf pour les diplômés du supérieur.
Si elles sont «souvent» ressenties, les difficultés avec la langue française ne sont «pas toujours gênantes dans le travail», notent l’Insee.
Parmi la très grande majorité (84%) des immigrés pour lesquels le français n’est pas une langue maternelle, un tiers estime avoir des difficultés à lire un journal en français, plus de la moitié (52%) des difficultés à écrire une lettre en français.
Dommage ...