Vincent Geisser est un sociologue et politologue français, travaillant à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) d'Aix-en-Provence pour le compte du CNRS. Il est convoqué devant la « commission administrative paritaire » du CNRS au motif de « manquement grave » à « l’obligation de réserve à laquelle il est tenu en tant que fonctionnaire » rapporte Catherine Coroller, journaliste au quotidien français Libération. Dans la lettre de convocation, on reproche à l'universitaire, « des propos tenus à l’encontre de Joseph Illand, fonctionnaire de sécurité défense du CNRS ». C'est lui qui signe les ordres de mission à l'étranger des chercheurs du CNRS. Il veille aussi à la sécurité du patrimoine scientifique.
Un conflit oppose en effet Vincent Geisser à Joseph Illand, ingénieur général de l'armement et « fonctionnaire sécurité défense (FD) », arrivé au CNRS en 2003.
En septembre 2004, l'enseignant à l’Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence commence une enquête sur la place des chercheurs maghrébins ou d'origine maghrébine dans les institutions publiques en France (Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), universités, CNRS...).
« Il s’agissait pour mon équipe de faire une évaluation scientifique rigoureuse de la contribution des chercheurs et des universitaires maghrébins au rayonnement de la recherche française dans le monde », explique-t-il. Le CNRS financera ce projet à hauteur de 20 000 euros. Joseph Illand souhaite rencontrer Vincent Geisser. L'entretien entre les deux hommes dura 2 heures, au cours desquelles, Geisser lui expliqua le principe de l'enquête.
Le FD contactera plus tard le directeur de laboratoire du chercheur mis en cause pour lui notifier de classer les recherches de ce dernier comme « sujet sensible ». Le responsable de l'étude se plaint de la surveillance trop étroite à son goût et pense d'après www.rue89.com, qu'on lui reproche, d'infiltrer le Centre avec un « lobby islamique ». Les soupçons sont « d'autant plus ridicule que je ne suis même pas musulman », a déclaré Vincent Geisser.
Le 4 avril 2009, Geisser envoie un mail privé au comité de soutien d'une étudiante doctorante, à qui le CNRS vient de supprimer l'allocation de recherche parce qu'elle a refusé d'abandonner son voile, d'après Rue89. Dans son message, le chercheur compare « l’action sécuritaire du FD aux méthodes utilisées contre les Juifs et les Justes » pendant la seconde guerre mondiale. C’est la publication de cette lettre sur un blog sans son accord, qui a valu à Geisser d’être convoqué devant les instances disciplinaires du CNRS.
Vincent Geisser a été beaucoup critiqué après la publication de son livre « La nouvelle islamophobie ». L'homme est taxé d'« obsession islamophile ». Dans cette affaire, il a reçu le soutien dans une pétition de plusieurs universitaires et chercheurs français dont Pascal Boniface directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Edgar Morin et Étienne Balibar, philosophes, Olivier Roy, politologue et spécialiste de l'Islam.
source : http://www.yabiladi.com/article-societe-3261.html
A la lumière de ces éléments, tout mon soutien à cette personne. On a besoin en ces temps difficiles de personnes tolérantes qui vont de l'avant vers l'autre pour le comprendre sans arrière pensée. C'est ceux qui empêchent les rapprochements qui doivent s'expliquer et qui doivent être sanctionnés.