La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a lancé jeudi une alerte concernant une nouvelle tentative d'escroquerie par mail, utilisant son cachet pour réclamer à des internautes 350 euros. Elle explique dans un communiqué avoir été alertée par des consommateurs qui ont reçu un mail "à en-tête de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) et reproduisant un cachet de la DGCCRF". Le courrier prétend que le ministère de l'Economie lance "une campagne de remboursement des consommateurs victimes d'escroqueries de type ‘nigériane'" et réclame pour cela une caution de 350 euros et des informations bancaires confidentielles.
Bien connue des spécialistes de la sécurité informatique, l'arnaque "nigériane" est une sollicitation par mail, à l'origine en provenance du Nigeria mais venant désormais de divers pays d'Afrique. En général, l'expéditeur se présente comme un fonctionnaire ou un homme d'affaires qui dit posséder une grosse somme d'argent qu'il doit transférer vers l'étranger. Il propose alors au destinataire du message que l'argent soit transféré sur son propre compte, en échange d'un pourcentage de la somme. En attendant que le versement soit effectif, l'internaute doit régler toute une série de frais mais le transfert n'intervient jamais. Sur des milliers d'envois, les auteurs de cette arnaque parviennent presque toujours à convaincre quelques personnes.
Cette fausse proposition de remboursement, portant le cachet de la DGCCRF, est "une nouvelle tentative d'escroquerie", prévient la Direction de la répression des fraudes, qui "demande aux consommateurs qui recevraient ce courrier de ne pas y répondre". Ceux qui sont déjà tombés dans le piège sont invités à se rapprocher des unités départementales de la répression des fraudes pour déposer plainte. La DGCCRF a porté plainte auprès du parquet de Paris.