Depuis 2006, année du lancement de l'éco-comparateur du site voyages-sncf.com, chaque client de ce voyagiste en ligne peut, lors de sa réservation, connaître l'empreinte carbone de son déplacement. Il peut même comparer les émissions de CO2 générées par son déplacement en train avec celles du même parcours effectué en voiture.
Mais jamais le "bilan carbone" global d'une ligne de train à grande vitesse - de sa conception à son exploitation - n'avait été établi. C'est donc une "grande première mondiale" qui a été présentée, fin septembre à Besançon, par la SNCF, Réseau ferré de France (RFF) et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). L'étude portait sur la première tranche de la ligne à grande vitesse (LGV) Rhin-Rhône. Elle conclut que ce segment générera 1,9 million de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2041.
Sur ce total, 53 % seront issus de la seule énergie nécessaire à la traction des trains, alors que 42 % proviendront des travaux de construction de la ligne.
Un écocomparateur pour le transport de fret
L'une des dernières innovations en matière d'écocomparateur a été lancée début septembre par Voies navigables de France, qui a mis au point, avec l'aide de l'Ademe, un outil baptisé EVE (Ecocalculateur de voie d'eau). Celui-ci permet de comparer, sur un parcours donné, l'impact écologique du transport de marchandises selon le mode de transport choisi (route ou voie d'eau).
EVE prend en compte non seulement les émissions de CO2 et le prix du carburant consommé, mais aussi les effets indirects sur l'environnement. Un convoi fluvial peut consommer jusqu'à quatre fois moins d'énergie et émettre 3,5 fois moins de CO2 qu'un transport par route.