La Commission européenne a voté, l’abolition des normes commerciales imposées jusque-là aux fruits et légumes. La nouvelle disposition entrera en vigueur à partir de juillet prochain. Des normes de commercialisation applicables à 26 types de fruits et légumes.
Pour la Commission, «la suppression de ces normes constitue un élément majeur dans ses efforts de rationalisation et de simplification des règles de l’UE, ainsi que de réduction des lourdeurs administratives». Toutefois, elles seront maintenues pour 10 types de fruits et légumes, notamment les pommes, les fraises et les tomates, les normes de commercialisation seront maintenues.
Les États membres pourront autoriser la vente au détail des spécimens ne correspondant pas aux normes, pourvu qu’ils soient étiquetés de manière à les distinguer des produits relevant des catégories «Extra», «I» et «II».
En pratique, les autorités nationales pourront s’appuyer sur les nouvelles règles pour autoriser la vente au détail de tous les fruits et légumes, abstraction faite de leur taille et de leur forme.
La commercialisation des fruits et légumes en Europe est régie par 3 types de normes. Il existe 34 règlements CE (Commission européenne) fixant les normes de commercialisation de produits ou groupes de produits, sans oublier 3 arrêtés. Il y a d’abord le règlement 361/2008, édicté au mois d’avril dernier. Les produits exclus de ce cadre réglementaire sont, eux, soumis aux normes internationales ONU.
Risques
Si elles venaient à être assouplies, elles donneraient lieu à des normes privées plus contraignantes». En effet, ces normes pourraient être commanditées par les grandes surfaces commerciales, ce qui risque de déstabiliser les producteurs, qui ne sauraient plus à quel marché destiner leurs récoltes. Les consommateurs se trouveraient par la même occasion désorientés par rapport à la multitude des formes et des couleurs des produits agricoles. Autre risque de l’abolition des normes, la désaffection de la clientèle européenne envers toute une production agricole en raison de son origine. «Si un consommateur est déçu, il aura une mauvaise idée du produit et de son origine géographique», termine Benchakroun.