La voiture électrique, est ce bien pour l'environnement

Dans son rapport publié jeudi, l'organisation Transports et Environnement révèle que la production de voitures électriques prendra du temps et n'est pas sans conséquence sur l'environnement. Obstacles à surmonter :

- "éviter un choc électrique", c'est à dire les conséquences d'une forte augmentation de la consommation d'électricité. Selon une étude réalisée en 2009 par Eurelectric, l'association des producteurs d'électricité de l'UE, "un remplacement complet du parc automobile par des véhicules électriques entraînerait une augmentation de 15% de la consommation dans l'UE".

- "Un autre gros obstacle va être le coût et les capacités des batteries", souligne Transport et Environnement. Les voitures hybrides actuellement commercialisées coûtent entre 3000 et 5000 euros de plus que les modèles traditionnels et les batteries comptent pour 75% dans ces surcoûts, souligne l'organisation.

Rappel : les transports dans l'UE brûlent les deux tiers du pétrole consommé et sont la cause de 28% des émissions de CO2

Au final, malgré ses inconvénients, la voiture électrique semble donc bien une des voies à explorer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Chine, les Etats Unis et la France aident déjà économiquement les constructeurs automobiles à se lancer sur l'électrique. Et les nouvelles règles adoptées par l'UE pour limiter les émissions de CO2 des voitures et des camionnettes poussent sur cette voie.

Voir un petit article sur les voitures thermiques écolo : http://www.mizania.com/content/view/58/56/1/1/

- 71 % des Européens se disent intéressés par ces nouveaux véhicules
- 57 % se disent même prêts à acheter une telle voiture

Selon l'Observatoire Cetelem de l'automobile

Un seul bémol : "Les Français sont beaucoup plus réservés :
- 54 % se disent intéressés,
- 43 % se disent prêts à investir.

- Pour 84 % des 6 000 personnes interrogées, en septembre, dans 10 pays – dont la Russie et la Turquie – la voiture électrique est la "meilleure solution d'avenir pour l'environnement".

- Pour 60 % d'entre elles, "il est préférable d'utiliser un véhicule 100 % électrique (même issue du nucléaire) plutôt qu'un véhicule thermique classique (essence, diesel)", détaille l'enquête.

Le second avantage de l'électrique aux yeux des consommateurs européens, et français particulièrement, est sa conduite jugée plus agréable que celle d'un véhicule thermique. L'absence de bruit est vécue comme un très bon atout de cette voiture.

Les freins

- la faible autonomie de ces véhicules inquiète : 55 % des Européens seraient prêts à acheter un véhicule électrique s'il avait une autonomie de plus de 250 km, contre un maximum de 180 km aujourd'hui. "Et ce, alors que 81 % des conducteurs utilisent actuellement leur véhicule pour réaliser moins de 100 km par jour".

A rappeler que l'autonomie dépend de l'utilisation du chauffage, de l'éclairage et des essuie glaces. Cette autonomie est moindre en hiver. Les 150 km de la Zoe par exemple descendent à 100 km en hiver

- le prix de ces véhicules : 49 % des Européens, et 57 % des Français, refusent de payer plus cher que pour une automobile classique. Or, le prix des modèles sur le marché, comme la Nissan Leaf, la Peugeot Ion ou de la Citroën C0, s'affiche autour de 35 000 euros en France… Grâce au bonus écologique du gouvernement français, ce prix est ramené à 30 000 euros, alors que l'équivalent thermique est généralement vendu 2 à 3 fois moins cher.

Renault qui s'aligne sur le prix de ses voitures thermiques, facture la location mensuelle de la batterie.

Heuliez (entreprise en grande difficulté financière) espère commercialiser une petite urbaine électrique "Freindly" (autonomie 200 km et vitesse de pointe à 110 km/h). Prix 15 000 € avec batterie (avec le bonus de 5000 €, ça reviendrait à 10 000 €). Le projet de cette voiture n'est pas finalisé.

Malgré ça : 63 % des personnes interrogées se déclarent non intéressées par un système de location de la batterie, qui abaisse le prix d'achat initial de la voiture, la batterie étant l'élément le plus cher.

La Fluence ZE de Renault est ainsi en vente à 20 900 euros, bonus écologique de 5 000 euros déduit, soit le même prix que son équivalent thermique. S'ajoute à ce prix un "abonnement batterie" de 82 à 148 euros par mois (selon le nombre de kilomètres parcourus).

Le chiffre :
En France, entre janvier et fin novembre, 2 100 véhicules électriques ont été immatriculés sur une dizaine de modèles, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Au niveau européen, à peine 5 000 voitures avaient trouvé preneur au premier semestre 2011.

Premiers retours que j´ai eu sur les voitures électriques :

- silencieux
- économiques
- Pas de pédales d´ embrayage
- conduite souple
- préchauffage et dégivrage automatique
- sous le capot, il n´y a que le liquide lave-glace a contrôler
- une fonction eco permettant de faire plus de km.