La sinistralité de la branche automobile serait en effet en train d’augmenter. Pour l’instant auprès du marché l’on se garde bien d’être catégorique. Mais d’ores et déjà beaucoup de compagnies analyseraient de près ce phénomène qui ne manquerait pas s’il se confirme d’impacter la santé du secteur.
La branche automobile représente en effet près de 5,9 milliards de DH, soit 30,34% des émissions totales. Après avoir été à l’origine du séisme de l’assainissement vers les années 90, l’activité avait en effet fini par devenir rentable, aiguisant la concurrence entre opérateurs et chamboulant les parts de marché.
La hausse de la sinistralité n’est pas l’unique phénomène à inquiéter le marché. Il y a aussi leurs coûts. Là aussi les indices ne manquent pas comme en témoigne l’augmentation des prestations de la catégorie d’assurance des véhicules terrestres à moteur. Selon les rapports 2006, 2007 et 2008 de la Daps, ces dernières ont représenté 47,13% du total des prestations payées en 2008 contre 46,99% en 2007 et 45,19% en 2006.
Auprès du secteur, l’augmentation des coûts des sinistres est attribuée à plusieurs facteurs, notamment le renouvellement du parc automobile qui induirait de nouveaux comportements chez les assurés. Et dans ces conditions la formule du malus (majoration en cas de sinistre ne serait plus aussi dissuasive) .
En effet en cas d’accidents, les clients procèdent pratiquement au remplacement des pièces de leurs véhicules au lieu de les réparer. Il y a aussi la systèmatisation de la formule des garages conventionnés qui permettrait plus de souplesse dans le traitement des sinistres. «C’est quelque part le prix à payer pour le processus de maturation du marché et tout cela dans l’intérêt du client», confie un opérateur.